À l’approche de l’ouverture du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris, qui se tiendra le 11 février, LinkedIn dévoile des données issues de sa plateforme sur l’impact de l’intelligence artificielle sur le marché de l’emploi en France et dans le monde. Ces données révèlent que l’Union européenne dispose d’une longueur d’avance : la proportion de talents spécialisés en IA dans l’UE a bondi de 124 % depuis 2016, atteignant 0,41 % des professionnels, contre 0,35 % au Royaume-Uni et 0,34 % aux États-Unis. En France, la part des actifs dotés de compétences en IA a grimpé de 47 % depuis 2016 pour atteindre 0,49 % de la population active – un chiffre qui dépasse la moyenne européenne. Toutefois, cette avance pourrait ne pas durer : les professionnels français se forment à l’IA plus lentement que leurs homologues européens, anglais et américains. Ainsi, depuis 2016, la part des membres LinkedIn ayant ajouté au moins deux compétences en IA à leur profil a été multipliée par 20 à l’échelle mondiale. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, cette proportion a été multipliée par 21, tandis qu’en Inde et au Mexique, elle a explosé (x30). En France, la hausse est plus modérée (x14), plaçant le pays parmi ceux où la croissance est la plus faible, juste devant l’Allemagne (x13).