Flowchase rend l’anglais facile à prononcer

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Si l’apprentissage de l’anglais s’est largement démocratisé, la prononciation de cette langue demeure, quant à elle, difficile à enseigner. Pour répondre à cette problématique qui concerne la majorité des francophones, la solution Flowchase propose un outil de reconnaissance vocale et d’entraînement. Les explications de Robin Guérit et Zoé Broisson, co-fondateurs.

Comment avez-vous créé Flowchase ?

Zoé Broisson : En tant que linguiste, j’ai travaillé dans le département des étudiants internationaux d’une université australienne. Mon activité consistait à organiser des tables de conversation en anglais pour accompagner les étudiants et les chercheurs dans la maîtrise de l’anglais. Ces derniers avaient appris cette langue depuis plusieurs années mais rencontraient des difficultés en matière de compétences orales, qui sont difficiles à enseigner. Puisque ce type de lacunes engendre des blocages professionnels pour l’ensemble des Européens, j’ai souhaité créer, en collaboration avec Robin Guérit, qui est expert en UX Design, un outil permettant de délivrer des conseils personnalisés. Dans un laboratoire de recherche de l’UCL, nous avons repris un projet de technologie vocale lancé par des ingénieurs mais resté inachevé. Nous avons ensuite été acceptés dans le cadre du programme d’accélération Unowhy à Paris.

Que propose votre solution ?

Robin Guérit : Notre outil est composé d’une application mobile et d’un manuel destiné aux professeurs de l’enseignement supérieur. Notre technologie permet de personnaliser la manière d’enseigner la prononciation de l’anglais : sur l’application, les étudiants ont accès à une série d’activités courtes et ludiques pour entraîner leur audition et leur prononciation. Ils reçoivent ensuite des feedbacks instantanés et correctifs puis des conseils personnalisés. Pour déployer cette solution, nous développons une intelligence artificielle qui analyse la voix des étudiants, identifie les frontières entre différents sons et détermine les erreurs. Pour leur part, les professeurs sont formés à l’usage de l’outil avec leurs classes. Au travers de nos activités déjà préparées, ils interagissent avec leurs étudiants et les incitent à mettre en pratique leurs compétences orales.

Quels sont vos projets ?

Zoé Broisson : Lancée dans les stores en octobre 2021, l’application dénombre 6500 étudiants actifs. Actuellement, nous travaillons avec des établissements partenaires comme Cergy Paris Université ou encore l’Université de Corse et nous avons également réalisé des phases pilotes avec des écoles d’ingénieurs. Par ailleurs, la première version de la solution contient deux parcours d’apprentissage : anglais général et anglais business. À partir de septembre, nous proposerons des parcours en droit et en STEM. Nos contenus co-construits avec des enseignants devraient toucher, d’ici à l’année prochaine, environ 20 000 étudiants via la conversion des phases pilotes en licences institutionnelles. Enfin, nous prévoyons de continuer à creuser les besoins du marché de l’éducation supérieure en France, en Belgique ainsi qu’en Afrique du Nord car les enseignants maghrébins d’anglais ont été nombreux à consulter les témoignages de professeurs ayant eu recours à notre solution.

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