Depuis son lancement en mars 2021, Nabook, plateforme de lecture pour les 7-14 ans, revendique un temps d’usage en plein essor : les utilisateurs passeraient tous les mois 13 heures à lire les livres qu’elle propose. Avec sa récente levée de fonds de 600 000 euros, la société prévoit de muscler son équipe, de multiplier les partenariats et, à terme, de s’internationaliser.
Avec des temps d’usage par abonné qui tournent autour de 13 heures de lecture par mois, Nabook ambitionne de devenir le « Netflix de la littérature jeunesse ». La société du Val-de-Marne attire également les investisseurs puisqu’elle a bouclé, le 5 octobre, une levée de fonds de 600 000 euros menée par Loyal VC, fonds d’investissement canadien, et un pool d’entrepreneurs composé notamment d’Émilie Vialle, ex-general manager de Deliveroo Éditions. Si ce projet convainc, c’est parce qu’il est ancré dans un monde où les smartphones sont devenus un support à part entière de lecture numérique. L’objectif de la société est ainsi de développer encore plus l’envie de lire chez les jeunes tout en visant un autre public : les « non-lecteurs ». Il s’agit d’apporter une réponse à l’addiction digitale des jeunes aux réseaux sociaux et aux jeux par une réorientation des usages vers des contenus instructifs. Nabook entend ainsi « sérialiser des contenus éditoriaux » et renforcer l’accessibilité des livres. Son dispositif propose, par exemple, des récits narrés sous la forme de bulles de messageries instantanées, où les jeunes interagissent avec l’histoire.
Partenariats avec des acteurs « d’envergure »
Ce tour de table permettra à la start-up d’étoffer rapidement son catalogue et son ancrage territorial pour répondre à une demande qui se renforce. Elle entend ainsi intégrer des partenaires du monde de l’édition. « Nous visons des éditeurs français et étrangers faisant partie du Top 10 mondial en matière d’édition de presse jeunesse », assure Kàroly Fogarassy, fondateur et CEO. Afin d’assurer ces partenariats, Nabook compte effectuer des recrutements stratégiques dans le domaine de l’édition et du marketing. « Le domaine de l’édition nécessite une expertise que nous n’avons pas en interne puisque nous sommes une équipe issue du monde de la Tech. Avec cette levée de fonds, nous recruterons des personnes issues du monde de l’édition à la fois pour accélérer la structuration de notre offre à destination des propriétaires de licences et des maisons d’édition mais également pour améliorer la finesse de notre catalogue », précise-t-il. Le deuxième recrutement concerne une autre typologie de clients : les collectivités territoriales. « Notre produit est plébiscité par les collectivités pour des usages périscolaires à destination des médiathèques. Celles-ci achètent la ressource et la mettent à disposition de leurs usagers. Pour faire face à cette demande croissante, nous aurons également besoin d’un business développeur à temps plein. »
Prochaine étape : l’international
À noter que les investisseurs qui ont participé à cette levée de fonds sont des entrepreneurs étrangers (de Suisse et du Canada) et des investisseurs français expatriés. « Le produit ne vise pas uniquement la France mais la francophonie au sens large, qui englobera d’ici à 2050 environ 800 millions de locuteurs. En outre, notre outil se veut mondial car notre technologie a aussi été conçue de manière à s’adapter facilement à d’autres langues comme l’anglais ou l’espagnol. Ainsi, si elle n’est pas envisageable tout de suite, l’internationalisation de l’offre fait partie de nos projets », conclut-il.