Alors que les étudiants sont en pleine période de révisions, comment les établissements peuvent-ils organiser au mieux les examens de fin d’année, qu’ils soient tenus en présentiel ou en distanciel ? Quelles solutions numériques peuvent leur venir en aide ? Voici nos cinq propositions.

ProctorExam

Des établissements comme France Université Numérique ou encore Sorbonne Université ont opté pour la solution européenne de proctoring* ProctorExam. Cette plateforme de passation des évaluations en télé-surveillance comprend une phase de vérification de l’identité de l’étudiant. Par défaut, les casques et les écouteurs ne sont pas autorisés lors du passage des examens, sauf avis contraire des équipes pédagogiques. La solution permet, en fin d’épreuve,  de scanner la copie via un téléphone ou un scanner sous format PDF en un seul fichier. L’interface se présente comme conforme au RGPD et assure, sur son site Internet, que sa collecte de données est « minimale ».

TestWe

TestWe est une solution française de dématérialisation des évaluations qui permet aux étudiants de passer des examens, sur leur ordinateur, de n’importe quel endroit. Les enseignants, quant à eux, peuvent créer des examens et les mettre en ligne. Utilisée à la fois en présentiel et en distanciel par des établissements d’enseignement supérieur comme l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ou l’UCLouvain, elle génère des dissertations, des QCM et des épreuves orales. Ensuite, les étudiants les téléchargent et passent en mode offline. Déconnectés d’Internet jusqu’à la fin de l’épreuve, ils peuvent ensuite se reconnecter et envoyer leurs réponses directement au correcteur. Par ailleurs, ce dernier dispose d’outils qui facilitent la correction et la notation.

Evaluo

Adoptée par l’ISCG Paris, la solution Evaluo permet, sur une même interface, de créer, organiser et corriger des examens. Elle développe également une technologie proctoring conforme au RGPD qui permet de conserver les enregistrements de ses utilisateurs pendant deux ans. Néanmoins, puisque les établissements gardent la gouvernance des données de leurs élèves, ils peuvent demander à la société leur suppression à tout moment puis procéder à leur intégration dans leur propre ENT. Pour les enseignants, la plateforme fournit également des modules de création et d’import de sujets, un module de correction automatique et assistée et la possibilité de corriger les copies une à une ou question par question.

Theia

Theia est une plateforme numérique européenne de pédagogie numérique. Elle édite la solution Theia Exam, qui dématérialise le passage des épreuves du CP à la formation continue. Pouvant être utilisée en présentiel ou en distanciel, elle permet de créer des questions et des questionnaires, de sélectionner les meilleurs contenus docimologiques (c’est-à-dire qui permettent d’étudier la validité des systèmes de notation) et de corriger les copies de manière automatique ou manuelle. Adoptée par des établissements comme HEC Paris ou le CESI (Centre des études supérieures industrielles), elle revendique 80 millions d’examens réalisés depuis 15 ans.

Exatech

La société française Exatech développe un logiciel permettant de dématérialiser les copies d’examen afin d’en faciliter la correction. Plus récemment, elle a créé une nouvelle solution, Exatique. Son but est de coller au plus près des pratiques de la nouvelle génération d’étudiants en remplaçant le support papier par un outil digital, mais toujours dans le cadre d’épreuves passées en présentiel. Elle facilite aussi le processus de correction : à la fin des épreuves, les copies sont scannées et rendues automatiquement anonymes pour assurer l’égalité de traitement entre les élèves ou les candidats. La solution a déjà été utilisée par des collèges et lycées français à l’étranger pour les épreuves du Bac et du brevet. En juin 2021, 47 500 collégiens et 24 600 lycéens ont été évalués via l’outil.

*En recourant à des techniques de proctoring pour le déroulement des évaluations, les établissements doivent, comme le recommande la CNIL, recueillir le consentement de leurs étudiants avant de procéder à la passation des examens. Une procédure plus compliquée à appliquer lorsqu’il s’agit d’élèves mineurs, dont il faut recueillir le consentement des parents.