Valoriser les compétences des collaborateurs, voilà un objectif que de plus en plus d’entreprises devraient se fixer pour développer l’engagement de leurs équipes. Dans ce cadre, la micro-certification des compétences peut être une voie vers une meilleure reconnaissance des talents. En voici les principaux atouts.

Envisager autrement la formation

Alors que les services formation s’appuient souvent sur des indicateurs comme le volume d’heures ou le taux de participation pour mesurer le développement des compétences, la réforme de la formation de 2018 a changé la donne. « Le tracking n’est plus la donnée centrale des financements de la formation. C’est la réalisation de travaux observables qui devient l’élément de référence », indique un livre blanc intitulé « Pourquoi les entreprises passent à la micro-certification des compétences ? » et publié par Procertif et Skilldy. Dans ce cadre, passer du tracking à la cartographie devient plus pertinent puisque les micro-certifications permettent aux entreprises d’envisager autrement le suivi de leurs actions de formation.

Adopter une dynamique de flux de compétences

Pour répondre à l’impératif d’identification des aptitudes des équipes, les entreprises mettent souvent en place des référentiels de compétences, ce qui leur prend de nombreux mois, voire des années. De plus, « les compétences évoluent tous les 18 mois. Par conséquent, chercher à obtenir une photographie sur un référentiel figé n’a pas de sens. Pour y pallier, la micro-certification est une solution à forte valeur ajoutée », assure le livre blanc. Elle fournit en effet aux collaborateurs des preuves de compétences et offre à l’entreprise une cartographie des aptitudes opérationnelles maîtrisées. « La création de micro-certifications s’inscrit ainsi dans une dynamique de flux qui évolue au rythme des besoins de l’entreprise. »

Donner une place plus pertinente aux experts métier

Les contenus de formation sont souvent créés par des experts métier internes. « Ces derniers sont même régulièrement les animateurs des formations présentielles ou des classes virtuelles », indique le livre blanc. Selon ce dernier, cela occasionne des délais et pose des questions en lien avec le savoir-faire pédagogique, qui doit plutôt être dévolu aux services formation. « Les entreprises qui mettent en place des micro-certifications font de leurs experts internes les garants de la validation des compétences et laissent au service formation l’enjeu de la pédagogie du parcours. »

Une meilleure évaluation des compétences

« En ingénierie de formation, on se concentre sur le chemin qui relie le point A, les prérequis, au point B, les objectifs », souligne le livre blanc. L’ingénierie de certification, quant à elle, se focalise en premier lieu sur l’évaluation des compétences. Dans un premier temps, ce sont précisément les compétences à valider qui sont définies. On détermine ensuite l’évaluation qui permettra de mesurer l’atteinte des objectifs. « En procédant ainsi, le réflexe est alors d’évaluer la rétention des éléments fournis dans les contenus bien plus que l’aptitude opérationnelle visée par la formation. » Par ailleurs, dans le monde de la micro-certification, l’endossement joue un rôle important. Il signifie qu’une personne, appelée l’endosseur, déclare que le titulaire de la micro-certification a acquis de manière fiable les compétences indiquées sur son badge. Selon le livre blanc, cette pratique concrète de l’évaluation facilite la reconnaissance des compétences acquises.

Fidéliser les talents

Matérialiser la reconnaissance des compétences joue un grand rôle dans le développement de l’estime de soi des collaborateurs. En proposant des micro-certifications à ses équipes, une entreprise peut ainsi attirer de nouveaux talents qualifiés qui seront sensibles à la valorisation continue de leurs aptitudes professionnelles. « Avec l’importance des réseaux sociaux, LinkedIn en tête, les individus sont de plus en plus à l’affût de ces indicateurs. Les micro-certifications peuvent donc contribuer à la fidélisation des employés et à une plus grande satisfaction au travail ».