Alors qu’elle s’adressait essentiellement aux professionnels de l’éducation et aux élèves de 3 à 18 ans, Lumni, la plateforme éducative de l’audiovisuel public a lancé « Lumni Étudiant » en septembre 2021. L’objectif ? Répondre, au moyen de médias interactifs, aux inquiétudes des étudiants, qui se sont cristallisées pendant la crise du Covid-19.

Nouvelle cible, nouvelle offre : Lumni, qui accompagne depuis deux ans les 3-18 ans dans leur parcours scolaire, a lancé en septembre dernier sur sa plateforme numérique une rubrique supplémentaire dédiée aux étudiants post-bac. « Cette offre s’articule autour de 3 grands piliers, l’orientation, la culture générale et le bien-être », explique Sophie Petit, directrice adjointe à l’éducation. Jusqu’ici, la plateforme Lumni, qui englobe des offres éducatives de tous les acteurs de l’audiovisuel public, poursuivait deux objectifs : être un « compagnon scolaire » pour aider les élèves à apprendre, réviser, prolonger leurs cours ou encore s’exercer, « tout en n’allant pas sur le terrain des cours de l’éducation nationale » ; et être un « compagnon pour bien grandir » afin que les enfants et les adolescents s’informent et puissent accéder à la culture et au savoir. Mais la pandémie a fait émerger un enjeu d’ampleur inédite : la détresse des étudiants, qui ont été les plus touchés par l’isolement. « Beaucoup d’entre eux ont dû subir les cours à distance dans des conditions précaires, se sont inquiétés de leur réussite scolaire, leur avenir, leur insertion professionnelle et leur santé mentale », pointe-t-elle.

Un accompagnement global face aux inquiétudes des étudiants

L’équipe de Lumni a ainsi décidé de cibler la population étudiante en créant des contenus s’inscrivant dans un accompagnement global. Avant d’amorcer ce projet, la plateforme s’est appuyée sur plusieurs études, dont une réalisée début 2021 auprès de lycéens en terminale et d’étudiants en première et deuxième année. « Elle a mis en lumière une profonde inquiétude chez les étudiants ainsi qu’une dégradation de leur santé mentale. Et malgré l’existence d’un certain nombre d’offres numériques de qualité visant à leur venir en aide, ils ont indiqué qu’ils ne parvenaient pas à s’y retrouver », explique Sophie Petit. Face à ce constat, « nous nous sommes saisis de ces enjeux pour proposer des contenus dédiés à des questions comme la vie quotidienne des étudiants, le logement, les bourses, l’insertion dans la vie active, la préparation des entretiens d’embauche, les pistes pour trouver des stages, le bien-être ou encore l’accompagnement psychologique ». Enfin, comme elle le faisait déjà avec les plus jeunes, Lumni propose aux étudiants des outils méthodologiques de révision et de développement de la culture générale.

Une carte interactive pour trouver des solutions pratiques et du soutien psychologique

Sur la question de la santé mentale, la plateforme édite plusieurs types de contenus. Par exemple, une carte interactive permet aux étudiants de se géolocaliser afin d’identifier tous types de services se trouvant à proximité, dont de l’aide psychologique (BAPU, services de santé…). Plus de 700 initiatives lancées en France métropolitaine et en Outre-mer sont listées sur la plateforme. « Nous avons également mis en ligne des programmes dédiés conçus par France Télévisions et d’autres partenaires, par exemple un programme de relaxation et de méditation se déclinant en podcasts proposés par RFI », précise Sophie Petit. Conçus par l’équipe ou ses partenaires, les vidéos et les podcasts éducatifs se déclinent parfois en séries, comme L’Entre Deux, une émission animée par le YouTubeur Cyrus North. « Il s’agit d’interviews d’experts et de spécialistes réalisées dans une ambiance décontractée sur des sujets comme le sommeil, les addictions, la médecine douce… », ajoute-t-elle.

Des vidéos diffusées en live pour engager les jeunes

Pour l’année 2022, la plateforme prévoit d’explorer davantage le format « live » des vidéos proposées aux jeunes. Lumni l’a déjà expérimenté avec une émission dédiée à l’orientation. Cette semaine, un deuxième live est prévu sur le sujet plus particulier de la réorientation, qui touche 25 % des étudiants inscrits en première année. « Nous y travaillons en collaboration avec Parcoursup et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche », précise Sophie Petit. Engageant et apprécié par les jeunes, ce format permet aux spectateurs de faire part des questions qu’ils se posent, d’interagir pendant le live, d’obtenir des réponses concrètes en temps réel… Pour réaliser ces émissions, la plateforme collabore avec la start-up Blastream, qui lui fournit une solution permettant d’animer le live et de bénéficier d’une régie intégrée. « Sur ce format, nous sommes encore en rodage et nous aimerions, en 2022, le développer davantage dans le but de créer davantage de dynamiques avec les étudiants », conclut-elle.