Co-construit par Docaposte, l’Espace numérique pour l’éducation et la jeunesse (ENEJ) est un ensemble de services numériques dédié aux collectivités, aux académies, aux établissements du second degré et aux familles. Testé dans la Vienne pendant l’année scolaire 2023-2024, il est déployé dans le département des Hauts-de-Seine depuis la rentrée 2024.
Co-construit par Docaposte, filiale numérique du groupe La Poste, et le département de la Vienne, l’Espace numérique pour l’éducation et la jeunesse (ENEJ) propose une « nouvelle génération » d’ENT permettant notamment une communication plus fluide entre les acteurs de la communauté éducative. « L’espace a en particulier été pensé pour permettre aux collectivités de mieux communiquer sur leurs services auprès des familles », explique Fabien Ferrazza, directeur général d’Index Education, l’éditeur de la solution Pronote qui a rejoint Docaposte en 2020. Déployé dans l’ensemble des collèges publics du département de la Vienne depuis septembre 2023 ainsi que dans les établissements du second degré des Hauts-de-Seine depuis la rentrée 2024, l’ENEJ répond aussi aux exigences du ministère de l’Éducation en matière de sécurité des accès, d’interopérabilité et de confidentialité des données.
Un outil qui complète Pronote
La conception de l’outil s’est appuyée sur les usages existants du numérique chez les familles, les élèves et les enseignants, qui utilisent massivement Pronote (le logiciel de gestion de la vie scolaire utilisé dans plus de 10 000 collèges et lycées) depuis la crise du Covid-19. Sauf qu’en plus de garantir une continuité pédagogique, le nouvel espace met à disposition des outils pédagogiques ainsi que des services aux familles. « Lorsqu’Index Éducation est arrivée dans le périmètre de Docaposte-La-Poste, nous avons fait le point sur les apports concrets de Pronote sous un angle territorial. Or Pronote n’assure pas tout. L’ENEJ, en tant que place de services, permet justement aux enseignants, chefs d’établissement, élèves et familles d’accéder à de nouveaux services », souligne-t-il. Contrairement à Pronote, l’ENEJ, qui est une plateforme multi-établissements, permet par exemple aux enseignants d’avoir accès à un emploi du temps consolidé, c’est-à-dire fusionné au sein d’une seule interface.
Partenariats avec des EdTech
Les services de l’ENEJ visent d’abord l’amélioration de la gestion des établissements et une meilleure communication entre la collectivité et l’établissement. Une messagerie a ainsi été construite pour permettre aux collectivités de s’adresser directement aux chefs d’établissement ou aux familles au titre de leur politique publique. « Le deuxième pilier de notre offre est pédagogique. Si Pronote permet à l’enseignant d’administrer ses évaluations ou encore les devoirs qu’il doit remettre aux élèves, il ne fournit pas d’espace métier pour construire des cours. L’ENEJ met justement à disposition des ressources et outils pédagogiques dédiés, via des communs numériques comme le GAR. Les ressources créées peuvent ensuite être injectées dans Pronote », indique-t-il. Pour étoffer son offre pédagogique, l’ENEJ travaille également en partenariat avec la librairie LDE, Editis avec sa solution Enseigno (solution d’accompagnement scolaire en ligne), Cantoo ou encore EvidenceB.
Des services à la jeunesse
Le dernier pilier de l’ENEJ vise à favoriser la visibilité des services publics à la jeunesse puisque chaque collectivité territoriale, département ou région construit sa propre politique vis-à-vis des jeunes. « Notre place de services permet aux jeunes d’accéder simplement à cette plateforme, comme ils le font avec Pronote, dans un environnement unifié. Dans Pronote, le chef d’établissement peut rechercher des entreprises pour construire une offre de stages. Mais ce que nous souhaitons, c’est qu’à l’échelle du département, tous les collégiens puissent accéder à une bourse et choisir des stages à proximité. L’ENEJ permet aussi de suivre l’évaluation du stagiaire par l’enseignant qui l’encadre », ajoute Fabien Ferrazza.
Des projets pour le premier degré
Dans les semaines à venir, les équipes de Docaposte prévoient de mettre en place une cartographie des usages pour mieux accompagner la communauté éducative. « Par ailleurs, l’ENEJ a été pensé pour le second degré. Mais nous voyons des problématiques émerger dans le premier degré. Pour cette raison, nous avons signé un programme de R&D avec l’opérateur public des services numériques de la Drôme et de l’Ardèche. L’idée est d’imaginer un service complet de vie scolaire et d’outils permettant de gérer les activités péri et extrascolaires », explique-t-il. L’objectif de la démarche est aussi de permettre aux familles d’accéder à la fois aux services de la mairie et à ceux de l’école.