Née en 2020, Kirae est une solution numérique qui met le jeu vidéo au service des soft skills. Sa spécificité ? Toucher les publics qui ne sont habituellement pas concernés par la formation aux compétences comportementales, trop souvent réservée aux managers. Les explications de Lisa Ferrer, CEO.

Comment avez-vous décidé de lancer Kirae ?

Durant mon parcours professionnel, j’ai été, en tant bibliothécaire et médiatrice numérique, amenée à assurer l’accompagnement des bibliothèques dans le cadre de leurs projets de médiation numérique. Je travaillais sur deux sujets : la médiation par le jeu vidéo et l’utilisation du jeu vidéo dans des contextes éducatifs. Nous organisions ainsi des ateliers destinés, par exemple, à favoriser la coopération et la communication. En parallèle, j’ai travaillé sur des questions en lien avec l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Dans ce contexte, j’ai décidé, en 2020, de lancer ma propre start-up. Mon objectif était de concevoir un outil permettant à chacun de valoriser son profil quels que soient son parcours et ses expériences professionnelles.

Que propose votre solution ?

En se basant sur une expertise interne et un partenariat de recherche avec deux laboratoires de l’Université d’Angers, notre application permet d’identifier, de développer et de valoriser les soft skills des adultes et des élèves. Elle nous permet ainsi de toucher des publics qui ne se trouvent pas en situation de management et qui sont les grands oubliés des solutions de formation aux soft skills. Or, ce sont des compétences très opérationnelles qui concernent tous les métiers. Concrètement, nous développons une offre pour les entreprises et les organismes de formation que nous déployons soit en complément de l’offre du formateur soit directement auprès des structures. Il s’agit de parcours de formation qui durent de quelques semaines à quelques mois et qui mêlent du jeu vidéo pour activer les compétences et un programme d’accompagnement comprenant des capsules de micro-learning. Ces dernières visent à aider les apprenants à construire des discours autour de la compétence qu’ils souhaitent développer. Notre volonté d’investir le format du micro-learning  au travers d’une application mobile s’inscrit, quant à elle, dans l’ambition de toucher des personnes qui n’ont pas toujours accès à un ordinateur.

Quels sont vos projets ?

Nous proposons également une offre pour la sphère de l’éducation. Destinée aux établissements d’enseignement, elle a pour ambition d’assurer l’employabilité des élèves et des étudiants en leur proposant une approche pédagogique innovante permettant de révéler leurs potentiels grâce à des badges certifiants. Nous la déployons notamment dans le cadre d’un Territoire numérique éducatif, dans le département du Doubs. Nous travaillons maintenant à la conception d’une nouvelle version de la solution à destination ndu grand public puisque nous avons reçu des sollicitations d’usages de la part de particuliers.