We Are Peers est une plateforme collaborative qui favorise le partage d’expériences entre pairs. À l’occasion de l’EdTech Day, organisé le 6 novembre par l’association EdTech Lyon, le groupe Sopra Steria a notamment mis en lumière la capacité de la solution à développer la culture apprenante. Retour d’expérience.
Partenaire de Sopra Steria, We Are Peers (WAP) accompagne le groupe dans l’intégration de l’apprentissage entre pairs. L’objectif ? Promouvoir la culture apprenante en interne. « La conviction de WAP, c’est que tous les acteurs de l’entreprise sont des sachants et que ce n’est pas uniquement à l’externe qu’il faut chercher des compétences. Notre approche consiste à encourager la recherche de « trésors » de connaissances que détiennent les personnes présentes au sein de l’organisation », a expliqué Sidonie Deleplanque, formatrice et partenaire de WAP. Concrètement, la méthode WAP prend la forme d’ateliers qui durent environ 2h30 et qui doivent réunir, en présentiel ou à distance, 8 participants au minimum. « Dans tous les cas, le processus doit être soutenu par une plateforme qui permet de concevoir des activités pédagogiques entre pairs », ajoute-t-elle.
Trois piliers interdépendants
D’un point de vue scientifique, la méthode WAP repose sur 3 piliers interdépendants : l’expérience vécue, la démarche appréciative et la participation des pairs. La transposition du premier pilier dans un atelier WAP consiste à inviter les participants à analyser une expérience vécue dont ils vont faire part aux autres. « Dans un dernier temps, l’idée est d’en tirer des forces et un plan d’action », souligne-t-elle. La démarche appréciative repose sur les « 4 D » : la découverte (de quelque chose qui existe déjà), le devenir (ce qui pourrait être), la décision (ce qui devrait être) et le déploiement. Enfin, la participation des pairs est une « école mutuelle », basée notamment sur la restitution d’une notion par la reformulation en vue d’une meilleure appropriation du savoir. Globalement, l’atelier d’apprentissage entre pairs est mené par un animateur qui a une position de facilitateur. Le contenu, quant à lui, vient du terrain, c’est-à-dire de l’expérience des participants.
De plus en plus d’ateliers organisés chez Sopra Steria
Pour introduire cette méthode au sein de ses équipes, Sopra Steria a d’abord mené un test avec sa communauté formation, puis a certifié trois personnes à la facilitation d’ateliers. « En septembre, nous avons organisé une semaine d’apprentissage, des conférences et des ateliers de mise en pratique. Nous avons vu un engouement pour cette approche », a ainsi témoigné Marianne Abadie, responsable pédagogique au sein du groupe. Aujourd’hui, le groupe organise de plus en plus d’ateliers, mais invite également les participants à en construire eux-mêmes de nouveaux. « Si l’approche de l’apprentissage par les pairs permet de monter rapidement en compétences et de développer la culture de l’écoute des autres, il est important que l’expérience vécue et partagée par le participant soit positive », développe Sidonie Deleplanque. Le gain de temps est également un bénéfice à souligner : « Dans la démarche WAP, il s’agit d’apprendre de pratiques qui ont déjà prouvé leur efficacité, donc de ne pas tout réinventer avec des pratiques comme le brainstorming. »
Développer des « communautés métier »
Fort de 14 sessions et 126 participants ayant suivi un atelier WAP, Sopra Steria met également en évidence la fluidité des échanges que permet ce format d’apprentissage. « Les participants sont très actifs tout au long des ateliers. Par ailleurs, au-delà du partage entre pairs, ils ressortent avec un regain de confiance qui est dû à la prise de conscience de leurs propres compétences, qu’ils croyaient ordinaires », souligne Marianne Abadie. Résultat : la méthode se réplique auprès d’autres collègues. Grâce à la démarche WAP, l’un des défis que Sopra Storia souhaite relever est le développement de communautés métier. Dans ce cadre, les ateliers de partage d’expériences se révèlent être un appui. « Aujourd’hui, l’initiative a été lancée au niveau de la direction et de la formation. Mais on constate auprès de nos formateurs internes que d’autres ateliers émergent et rassemblent des pairs qui ne travaillent pas dans les mêmes divisions. C’est intéressant puisque ces derniers n’ont pas l’occasion de partager leurs savoirs alors même qu’ils peuvent apprendre les uns des autres », ajoute-t-elle.
Vers un apprentissage collectif et continu
Enfin, le groupe projette d’incorporer la démarche WAP en post-formation d’ici à 2025 : « L’objectif est de transformer l’apprentissage individuel en un effort collectif et continu. Il s’agit toutefois d’un travail de longue haleine qui nécessite un effort de communication et une véritable culture d’entreprise apprenante », souligne-t-elle. L’idée est que la pratique du partage ne se limite pas à l’échelle d’une équipe, mais plus largement à l’ensemble de l’entreprise.