Alors que l’utilisation de certaines nouvelles technologies dans l’éducation fait débat, l’EdTech GoStudent révèle dans une étude parue le 1er mars que les élèves européens âgés de 14 à 16 ans comptent sur l’IA et le métavers pour mieux apprendre dans les prochaines années. Un engouement particulièrement présent dans l’Hexagone. Zoom sur les chiffres clé.
Selon une étude réalisée auprès de 6000 élèves européens par GoStudent, l’EdTech autrichienne qui développe une plateforme de soutien scolaire, la majorité des jeunes aimerait apprendre grâce à l’IA dans les prochaines années. Mieux encore, les trois quarts affirment que l’utilisation de nouvelles technologies facilite l’apprentissage et plus de moitié des jeunes qui ont entendu parler du métavers estiment que les apprentissages délivrés dans un monde virtuel pourraient être plus efficaces.
Les élèves français particulièrement friands d’IA
Les 1000 élèves français interrogés dans cette étude sont 48 % à penser que l’éducation aura considérablement évolué grâce à l’intelligence artificielle d’ici à 2050. C’est l’un des taux les plus élevés en Europe (44 % en moyenne). Cette appétence détonne, en particulier, avec la circonspection que l’on constate dans certains pays comme l’Italie, où seulement 20 % des élèves partagent ce point de vue. À plus court terme, plus de la moitié (57 %) des élèves français affirment qu’ils aimeraient que leur école intègre davantage l’usage de l’IA dans les 5 prochaines années. Globalement, ce sont 75 % des élèves en France qui souhaiteraient que leur établissement fasse davantage usage des nouvelles technologies dans leur scolarité. L’étude révèle également une volonté de se former aux nouvelles technologies : la moitié des jeunes français voudraient ainsi étudier l’IA dès le collège ou le lycée. Un souhait de formation partagé par leurs parents qui affirment à 66 % qu’ils aimeraient que le développement de nouvelles technologies comme l’IA soit enseigné à l’école.
Un fort engouement pour l’adaptive learning
L’adaptive learning, une modalité éducative qui propose des programmes d’apprentissage personnalisés en fonction du niveau de chaque élève, séduit également les jeunes. Ils sont ainsi 74 % à estimer que la technologie a le potentiel de « rendre l’apprentissage plus facile ». Par ailleurs, certains élèves imaginent l’éducation du futur prendre place dans le monde virtuel puisque 40 % pensent que le métavers « pourrait un jour totalement remplacer la salle de classe ». En outre, parmi ceux qui en ont déjà entendu parler, 60 % indiquent qu’« apprendre dans un monde virtuel serait plus efficace ». En France, cet intérêt des jeunes pour le métavers ne semble pas partagé par leurs parents, qui se classent parmi les derniers en Europe à être en faveur de l’adoption du métavers dans l’éducation (64 % contre 78 % en Espagne).
Un fort contraste avec la réalité des usages
L’attrait de l’IA auprès des jeunes ne trouve pas (encore) d’écho dans les usages réels au sein des classes françaises, selon l’enquête. Celle-ci indique qu’aujourd’hui, seuls 8 % des élèves interrogés utilisent l’IA pour apprendre à l’école. Par ailleurs, moins de la moitié des élèves français (45 %) considèrent que leurs professeurs sont suffisamment entraînés à l’enseignement reposant sur le recours aux nouvelles technologies.