En matière de formation, l’année 2022 a été l’année de la stabilisation : les stratégies expérimentées pendant la crise sanitaire, notamment celles qui étaient davantage tournées vers l’hybridation, ont été renforcées. C’est ce que montre le baromètre 2023 de l’ISTF, qui a sondé 450 professionnels de la formation d’octobre à décembre 2022.

87 % plébiscitent le blended learning

Selon l’enquête de l’Institut des métiers du blended learning, le présentiel continue de céder du terrain au profit du distanciel et du blended learning. Une tendance qui devrait se confirmer en 2023 puisque 87 % des professionnels interrogés projettent de faire évoluer leur offre dans ce sens. Les raisons qu’ils mettent en avant ? Améliorer l’efficacité pédagogique des formations (48 % des réponses), répondre à la demande des commanditaires (19 %) ou encore répondre à la demande des apprenants (13 %).

L’asynchrone préféré par 68 % des professionnels

Par ailleurs, la perception des différentes modalités pédagogiques évolue. Globalement, le baromètre met en évidence la progression de l’asynchrone au détriment des modalités synchrones puisque 68 % des répondants le plébiscitent (sous la forme d’e-learning traditionnel) contre 61 % en 2021. Dans la chute du synchrone, le présentiel résiste mieux que la classe virtuelle (-6 % contre -11 %). La plus forte progression revient au serious game qui gagne 11 points, passant de 28 % en 2021 à 39 % en 2022.

90 % souhaitent améliorer la qualité des formations

En cohérence avec la montée en puissance des contenus asynchrones, la priorité de 90 % des professionnels de la formation est « d’améliorer la qualité des ressources digitales autoformatives », indique le baromètre. Globalement, les professionnels souhaitent améliorer l’attractivité des contenus de formation, renforcer le tutorat et le mentorat dans les parcours de formation multi-modaux ou encore développer la gamification.

72% des contenus digitaux produits en interne

Un chiffre élevé et qui gagne 9 points par rapport à 2021, au détriment du recours aux catalogues sur étagère, qui ne représentent plus que 13 % des contenus. Ainsi, les contenus de formation sont désormais soit produits par les services de formation soit directement par les collaborateurs eux-mêmes. Si la production interne ne cesse de progresser, c’est la production de contenus par les collaborateurs (35 %) qui a le plus évolué.

Pour 52 %, les RH sont un frein au développement du blended learning

Malgré la progression du digital learning, il subsiste un frein à son développement. Et non des moindres. D’après baromètre, 52 % des sondés citent les ressources humaines comme l’origine des problèmes rencontrés. Le temps qu’elles dédient, les effectifs dont elles disposent ainsi que le manque de compétences de leurs équipes en matière de digital learning sont autant d’obstacles. Souvent décrié par les professionnels, le manque de budget n’arrive en réalité qu’en 3e position (15 %).