L’ESCP lance une « extension » pour former aux métiers de la nouvelle économie

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L’ESCP s’engage dans la formation tout au long de la vie en lançant, en novembre 2024, « ESCP Extension ». L’ambition de l’école de commerce ? Accompagner l’évolution des compétences des professionnels sur les enjeux majeurs d’intelligence artificielle et de transition écologique. Les explications de Dominique Pépin, directeur.

Comment « ESCP Extension » est-il né ?

Plusieurs grandes universités américaines comme Berkeley ou Harvard, avec lesquelles nos dirigeants ont des liens étroits, disposent « d’extension schools » dédiées à la formation continue. Devant le constat qu’il fallait, comme aux États-Unis, rendre accessibles les formations d’excellence au plus grand nombre, nous avons décidé d’ouvrir des programmes s’adressant à un large public de professionnels souhaitant évoluer dans leur carrière. La division « Executive Education » d’ESCP proposait déjà des parcours diplômants et certifiants en formation continue. Pour autant, le lancement d’ESCP Extension s’intègre dans un contexte plus particulier. Son ambition est de répondre au double défi de l’accélération de l’obsolescence des compétences – que l’on constate en particulier depuis la crise du Covid-19 et l’émergence de l’intelligence artificielle – et du besoin de renforcer les compétences liées aux transitions écologiques et numériques.

Comment répondre à l’enjeu de l’obsolescence des compétences ?

En étant constamment à l’écoute des besoins de nos entreprises partenaires. À l’automne 2023, nous avons ainsi mis en place un comité d’organisation stratégique qui est présidé par Léon Laulusa, directeur général de l’ESCP, et qui regroupe également des institutionnels, des représentants des corps sociaux (comme la Confédération des petites et moyennes entreprises), le think tank Entreprise & Progrès ainsi que des grandes entreprises comme ENGIE ou Renault. Cette composition nous permet de bien réfléchir aux contenus et aux formes des programmes. L’idée est de proposer des formations qui correspondent aussi bien aux attentes des professionnels souhaitant acquérir de nouvelles compétences qu’à celles des entreprises en quête de nouveaux talents.

Comment les apprenants pourront-ils se former en ligne ?

Concrètement, les apprenants – qui seront sélectionnés sur entretien – auront accès à un ensemble de ressources pédagogiques en ligne et pourront suivre des sessions de formation synchrones avec des formateurs (enseignants de l’ESCP et professionnels en activité) pour approfondir leurs connaissances. Pour réduire le risque de décrochage, nous travaillons sur l’émergence d’une nouvelle fonction, « le learning communities manager ». Il s’agit d’une personne qui prendra en charge les apprenants avant et tout au long de leur parcours de formation. Les formations étant certifiantes (et éligibles au CPF), elles se basent également sur des évaluations progressives (quizz, questionnaires) et la réalisation de projets collectifs sous le regard d’un superviseur du monde de l’entreprise.

Quels programmes de formation proposerez-vous ?

ESCP Extension proposera deux programmes de formation distincts, destinés aux profils exerçant des fonctions d’encadrement intermédiaire, des techniciens, des responsables de services, des chefs de projets… Ils entendent répondre à une très forte demande de formation que l’on constate sur le marché du travail en France et en Europe sur deux sujets clés : la digitalisation et l’intelligence artificielle d’une part, et la question de la transition écologique d’autre part. Puisque nous nous adressons à des professionnels qui se trouvent partout en France, nous avons opté pour le format hybride puisqu’il permet une souplesse dans la gestion des temps d’apprentissage. L’essentiel de la formation se déroulera ainsi en ligne, mais des temps de formation présentiels, qui prendront la forme de séminaires, sont également prévus au début, au milieu et à la fin des parcours.

Quelles seront les grandes lignes de ces deux programmes ?

Le programme sur l’IA, qui verra le jour en novembre, comprend 150 heures de cours s’étendant sur 8 mois. Il contient trois grandes composantes. La première concerne la connaissance de tous les outils du low-code et du no-code. La deuxième est consacrée à l’IA générative afin que les apprenants sachent dans quel cadre l’utiliser et comment s’en servir de façon éthique. Le troisième module vise à combiner l’usage de ces deux grandes technologies pour pouvoir mettre en place des processus d’automatisation dans un cadre professionnel. Le deuxième parcours, intitulé « Sustainability », sera lancé fin janvier 2025. Il a pour but d’approfondir les connaissances de base pour mettre en œuvre la transformation écologique et environnementale dans les entreprises, en lien avec la directive européenne CSRD. Nous prévoyons également de concevoir un troisième programme dédié aux entrepreneurs sur le sujet de l’innovation.

 

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