Le réseau Canopé, qui forme des enseignants du premier et second degré partout en France, a organisé le 28 avril un webinaire sur les meilleures pratiques pédagogiques visant à renforcer la coopération entre les élèves à distance ou en présentiel. Cinq ateliers présentant chacun le déroulement d’une activité collaborative se sont tenus dans la classe virtuelle.
Renforcer la collaboration de qualité entre élèves nécessite des compétences, ont rappelé les animatrices du webinaire Clotilde Chaize et Amélie Bourdier. Il s’agit en effet d’assurer une bonne orchestration du travail et une imbrication efficace des tâches des équipes de la classe, avec en ligne de mire la réalisation d’objectifs communs, une participation en groupe ou encore un partage d’idées et de responsabilités. « Travailler le consensus et aménager des comportements qui sont adaptables en fonction des contributions des autres sert également d’indicateur » pour juger d’un bon esprit collaboratif, selon elles.
Les cinq ateliers d’activités collaboratives
- Le « mur collaboratif » : Il peut par exemple servir à partager une lecture, un film ou une exposition. Il permet aux participants d’ajouter des commentaires, favorisant ainsi les débats. Exemples : Padlet ou Digipad.
- « L’écriture collaborative » : Elle permet aux élèves de compléter des phrases manquant de mots ou de mots manquant de lettres autour d’un thème donné, comme « le sud de la France ». Framapad permet d’en créer facilement.
- La « carte mentale collaborative » : Elle sert notamment à représenter des concepts via une cartographie. L’atelier a donné l’exemple de MindMeister qui permet d’ajouter des bulles aux nœuds existants ou créer de nouveaux nœuds.
- La « carte collaborative » : C’est une activité qui permet aux participants de se présenter et de briser la glace. L’atelier a présenté l’exemple de la géolocalisation des participants via l’outil Open Street Map.
- Les « jeux collaboratifs » : L’atelier a pris en exemple Code names qui consiste pour les joueurs à se faire deviner des mots. D’autres jeux de société comme Totem ou L’île interdite permettent aux joueurs de mieux se connaître ou établir des stratégies d’équipe.
À la clé ? Une meilleure implication
À l’instar de la création d’un nuage de mots, une activité de type remue-méninges vise à dynamiser une présentation, à échanger, à inciter à la participation… L’intérêt de ce type d’activités réside dans le développement de compétences psychosociales. Elles aident à recréer de la motivation, à impliquer les élèves tout en les différenciant et elles permettent de mettre à disposition des documents par transmission et mutualisation. Les animatrices ont rappelé qu’il était également utile pour les professeurs de penser l’évaluation ou l’auto-évaluation du travail en groupe.
Dans tous les cas, les élèves en classe ou à distance peuvent échanger entre eux de manière interactive et ludique, tout en améliorant leur apprentissage et leur mémorisation. La réalisation de tâches communes avec la possibilité d’observer en direct les contributions des autres utilisateurs incite en effet à maintenir une bonne concentration et à réaliser l’importance de la réciprocité et des apports d’un travail interdépendant.