Les EdTech françaises n’ont pas raté le plus grand rendez-vous européen des start-up technologiques ! Pour sa 6e édition, le salon VivaTech 2022, qui s’est tenu du 15 au 18 juin à Paris, a fait émerger les enjeux de la Tech au service de l’éducation. Le témoignage de Yannig Raffenel, co-président de l’association EdTech France.
Quel bilan tirez-vous du salon VivaTech 2022 ?
La grande première pour notre association, c’est que nous avons mis en place un village « EdTech France » rassemblant 8 entreprises du secteur. Si on compte celles qui étaient présentes sur les autres villages régionaux ou villages thématiques portés par des acteurs comme La Poste, BNP ou encore Adecco, il y avait au total une vingtaine d’entreprises EdTech dans ce salon. Parmi elles : Pitchboy, O’clock, Dokki, ProfessorBob… Ce qui a été intéressant, c’est la symbolique donnée cette année à l’EdTech. La 6e édition de VivaTech a montré que les secteurs qui sont en grande transformation ne pouvaient pas opérer leur mutation sans s’intéresser et recourir à des outils innovants dédiés à l’éducation et à la formation. En effet, toutes les entreprises ont une préoccupation sur la manière dont elles peuvent accompagner et faire monter leurs équipes en compétences grâce aux nouveaux dispositifs d’ingénierie de la formation. C’est donc, en quelque sorte, grâce aux EdTech qu’elles parviennent à déployer de nouvelles technologies.
Comment les acteurs de l’EdTech ont-ils pris conscience de cet enjeu ?
Leur constat est que l’éducation et la formation sont des leviers indispensables dans la transformation de la société ainsi que dans l’évolution de la Tech dans des domaines comme la mobilité, la banque, le commerce… De ce fait, cette imprégnation inédite de l’EdTech est une juste reconnaissance du rôle que ces entreprises jouent. C’est un constat d’autant plus fort qu’elles ne se trouvaient pas dans un salon entièrement dédié à l’éducation. La force de cette édition a donc été de valoriser ces déploiements de compétences nouvelles au service de toutes les autres thématiques classiques propres à VivaTech. D’ailleurs, des structures comme Adecco et La Poste, qui disposaient de gros stands, accompagnent des boîtes EdTech via des investissements dans une optique d’alignement sur les enjeux de l’éducation dans la société.
Comment les sociétés de l’EdTech ont-elles été valorisées dans ce salon ?
Aux côtés du village « Lab RH », le village « EdTech France » que nous avons créé a donné de la visibilité à cette verticale EdTech. C’est une mission que nous accomplissons aussi en rassemblant nos membres parce que les petites sociétés sont habituellement disséminées, ce qui les rend moins visibles et moins lisibles. La création de ce village a donc été un moyen de dire que l’EdTech constitue un secteur important au même titre que la SmartTech ou la MedTech. Rassemblées sous une même bannière, elles ont réussi à peser davantage et à bénéficier d’un coup d’accélérateur. Concrètement, elles ont pu obtenir beaucoup de leads commerciaux, rencontrer de nouveaux prospects… Par ailleurs, la foule était très cosmopolite, ce qui nous a permis d’établir des connexions avec des entreprises, notamment celles présentes dans des pavillons africains, en vue de créer de futurs partenariats. Or, beaucoup d’EdTech françaises souhaitent adresser leur offre au marché africain.
