Du 30 novembre au 2 décembre, la communauté EdTech ne se rendra pas au salon Educatec-Educatice mais à Educ@tech Expo. La raison de ce changement de nom ? Mettre en lumière les enjeux de transformation des pratiques liées à la technologie. Les explications de Ghislaine de Chambine, directrice du salon, qui devrait accueillir plus de 12 000 visiteurs et 200 exposants.
Pourquoi le salon change-t-il de nom ?
Lorsqu’au tournant des années 2000, nous avions décidé d’ajouter l’acronyme Educatice derrière Educatec, nous assistions à l’émergence des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement. 20 ans plus tard, le monde numérique est devenu un « fait social total ». Les espaces virtuels ont pénétré tous les pans de la société : activités sociales, économiques, politiques, et même notre intimité par les réseaux sociaux. Par sa capacité à décupler la production et les accès à l’information, mais aussi à repenser les modèles de travail et de collaboration, la double révolution numérique et technologique est aussi en train de transformer l’école. Le rôle d’Educ@tech Expo en sort renforcé et nous aspirons à être ce grand moment national de rencontre entre les acteurs de l’éducation et les acteurs de l’innovation numérique et technologique.
Quelles seront les nouveautés de cette 26e édition ?
Pour la première fois cette année, le secteur de l’EdTech a dépassé le milliard d’euros de capitalisation. C’est dire s’il regorge de propositions technologiques et sociétales : IA, métavers, inclusion, souveraineté numérique… Ce foisonnement nous a d’ailleurs obligés de créer un 6e village puisque nous attendons au moins 50 start-up ! De leur côté, les politiques publiques ont innové et favorisé le développement des pratiques éducatives par le numérique via le dispositif « Territoires numériques éducatifs » porté par Réseau Canopé, l’appel à manifestation d’intérêt « Innover dans la forme scolaire », l’intégration de l’éducation au numérique dans les objectifs de France 2030… Notre rôle sera à la fois de les éprouver et de les valoriser.
La mission du salon a-t-elle évolué ?
Nous restons fidèles à notre mission de mettre en lumière des projets de terrain et créer du lien entre les acteurs de l’éducation et de la technologie. Nous souhaitons faire émerger de nouvelles dynamiques partenariales au service de l’éducation des citoyens. Pour les praticiens de l’éducation, le salon proposera des espaces d’échanges et de partages de pratiques mobilisables en classe, à l’image des ateliers du carrefour de l’innovation éducative. Il entend aussi favoriser la prise de recul à travers ses conférences et son démonstrateur d’innovations technologiques. Par ailleurs, les acteurs du développement des politiques éducatives découvriront les meilleures manières d’augmenter l’impact des investissements. C’est la raison pour laquelle plusieurs associations d’élus et de collectivités ont d’ores et déjà fait connaître leur intérêt pour l’évènement, à l’image de l’association « Régions de France » qui souhaite y organiser un regroupement de ses membres autour de ces sujets.
Quels seront les temps forts ?
Les 12 000 visiteurs que nous attendons auront accès à une programmation dense structurée autour de trois grands défis : « Comment l’école prépare-t-elle ses élèves à devenir les citoyens d’une société numérique ? », « Comment le numérique permet d’accompagner, de former, de soutenir les enseignants et les acteurs éducatifs ? » et « Expérimenter, et après ? Quelle(s) politique(s) construire à long terme en matière de numérique éducatif ? » Ces thématiques seront visibles aussi bien sur les stands de nos exposants que dans les espaces de démonstration ou les salles de conférences. Elles feront ainsi du salon un lieu de prise de recul aussi bien que de recherche de réponses concrètes. Le grand débat de cette année concernera d’ailleurs des thématiques très actuelles concernant le futur de l’éducation : Est-il dans le métavers ou dans la low-tech, c’est-à-dire dans les objets technologiques pensés selon un principe de durabilité et d’accessibilité ?
