SKEMA multiplie les expérimentations dans le métaverse

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En matière de création d’interactions sociales engageantes, les outils de visioconférence traditionnels ont montré leurs limites. C’est ce qu’a constaté SKEMA Business School, qui mène des projets pilotes destinés à explorer différents outils immersifs pour en mesurer l’apport pédagogique. Parmi eux, Virbela, un logiciel qui place les utilisateurs dans des environnements 3D.

À travers son comité dédié aux expérimentations de la réalité virtuelle, SKEMA Business School conduit des projets pilotes destinés à mesurer les apports pédagogiques de ce type de technologies. « Avant d’implémenter des outils ou des approches à large échelle, nous cherchons à en mesurer la plus-value pédagogique », explique Vaitea Jacquier, responsable de l’innovation pédagogique. Parce qu’elle est également membre de la CDEFM (Conférence des directeurs des écoles françaises de management), qui a noué un partenariat avec l’Observatoire du métavers, l’école a souhaité explorer, « de façon prudente », le potentiel du métavers et de la VR, notamment via l’outil Virbela.

Un projet mené dans le cadre d’un MBA

L’école souhaitait rendre ses enseignements plus immersifs, en permettant aux apprenants de travailler en interaction. Elle a mené ce projet pilote auprès de 32 participants inscrits à son Global Executive MBA, qui s’adresse à des cadres dirigeants situés dans des zones géographiques différentes. Ayant généralement une quinzaine d’années d’expérience métier à leur actif, ces derniers s’y inscrivent pour compléter leur parcours. Ils attendent également des mises en réseau et souhaitent découvrir, s’inspirer et bénéficier de l’expertise de leurs pairs dans le cadre de l’approche par projet du MBA. « Pour ces publics, nous avons souhaité favoriser les dynamiques interactionnelles avec des outils adaptés à l’émergence d’une communauté », souligne-t-elle.

Un outil engageant mais lourd

Comme tout métavers, celui de Viberla permet aux utilisateurs de s’installer dans des salles de réunion, de passer d’un espace à l’autre en quelques clics, d’engager des interactions sociales… « L’objectif était de favoriser l’engagement des apprenants, y compris via la création d’avatars, et d’observer leur manière de se comporter et d’engager leur image. Nous avons remarqué qu’ils créaient des avatars reproduisant leur image réelle presque à l’identique. L’engagement que suscite l’usage de Virbela est donc fort », indique-t-elle. Par le biais de questionnaires visant à recueillir des retours d’usage, l’école a constaté une bonne réceptivité de l’outil. « Les participants avaient le sentiment d’être « plus là » qu’en visioconférence. C’est un outil qui engage bien l’apprenant dans son processus d’apprentissage. En revanche, l’usage de Virbela nécessite l’installation préalable d’un logiciel lourd, ce qui peut constituer un obstacle », nuance-t-elle.

Favoriser l’effet de communauté

SKEMA explore maintenant d’autres solutions de réalité virtuelle dans le cadre des projets pilotes qu’elle conduit, dont celle que développe Kwark Education, qui ne nécessite pas de téléchargement et est accessible via un lien URL. Globalement, si la VR intéresse l’école, c’est surtout en raison de sa capacité à engager des participants éloignés géographiquement dans des expériences communes. « Contrairement aux plateformes de visioconférence, la VR produit un effet de proximité plus rapidement. Elle est donc une extension de l’online qui suscite des interactions sociales plus fortes », souligne Vaitea Jacquier. Ainsi, l’école s’intéresse aussi à la capacité de la VR à assurer l’apprentissage par la pratique. Dans le cadre de son cours « droit et métavers », SKEMA Business School souhaite faire vivre des expériences immersives aux étudiants afin qu’ils explorent plus en profondeur les problématiques juridiques qui peuvent se poser dans les environnements virtuels.

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