Le Cned élargit son périmètre d’activité

Pinterest LinkedIn Tumblr +

Le décret relatif au Centre national d’enseignement à distance (Cned), paru le 14 avril 2023, reconnaît le Cned comme un acteur de référence du service public du numérique éducatif. Dans ce cadre, l’établissement voit son rôle évoluer. Les explications de Jean-Noël Tronc, directeur général.

Que change le décret relatif au Cned pour votre établissement ?

Ce nouveau décret représente une évolution marquante pour le Cned. En nous reconnaissant juridiquement comme un acteur de référence du service public du numérique éducatif, ce texte élargit notre périmètre d’activité au-delà de notre mission historique de service public de l’enseignement à distance. C’est également la reconnaissance de la stratégie du Cned « Académie numérique » que nous poursuivons depuis cinq ans pour que le Cned ne soit plus seulement un établissement de substitution et devienne véritablement un établissement de complémentarité au système scolaire présentiel. Cette évolution est en lien avec ce que nous avons réalisé durant les confinements, en assurant la continuité pédagogique.

Comment votre établissement évoluera-t-il dans les prochaines années ?

Ce décret va nous permettre d’évoluer dans un cadre renouvelé conforme aux missions que nous poursuivons et celles que nous souhaitons développer à l’avenir. Nous sommes désormais mobilisés pour ouvrir une nouvelle étape visant à accélérer le déploiement de nos nouvelles missions, tout en nous renforçant sur notre activité historique. Nous discutons actuellement avec nos tutelles que sont le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur afin de formaliser notre prochain Contrat d’Objectifs et de Performance qui constituera la feuille de route 2023-2026.

Comment comptez-vous faire évoluer vos parcours d’enseignement ?

Pendant la pandémie a eu un impact profond et irréversible sur le rapport à l’éducation et à la formation. Les élèves et les étudiants ont perçu les apports des outils numériques dans les processus d’apprentissage et les ont trouvés plus adaptés au rythme de chacun. Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience de la société en ce qui concerne le potentiel du numérique éducatif et les exigences pédagogiques et technologiques qui y sont liées. J’en veux pour preuve le développement d’une concurrence accrue dans le domaine de l’enseignement à distance, qui voit chaque année de nouveaux acteurs émerger. Nous comptons accélérer le virage numérique que nous avons pris, il y a maintenant dix ans, et s’appuyer sur des pédagogies distancielles éprouvées, des parcours diversifiés et innovants et de l’interactivité à chaque moment de l’apprentissage.

Quels projets portez-vous en matière d’EdTech ?

Dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), nous pilotons avec la Caisse des Dépôts un programme innovation d’envergure qui vise à réaliser des sauts technologiques, à enrichir l’expérience d’apprentissage et à renforcer notre positionnement dans le domaine de l’enseignement à distance. À ce jour, nous avons engagé, en partenariat avec la filière EdTech française, plusieurs projets dans des domaines aussi différents que l’empreinte mémorielle, l’adaptative learning, l’intelligence artificielle ou encore le proctoring pour surveiller les examens qui se réalisent à distance. Certaines solutions arriveront bientôt en phase de généralisation pour l’ensemble de nos inscrits. Nous travaillons par exemple avec Testwe, InterviewApp, Domoscio, Nomad Education, Evidence B, Educlever ou encore ProfessorBob.

Share.