Epistemes téléporte des élèves dans un château médiéval

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Fondée en 2017, Espitemes est une EdTech dont l’ambition est de rendre concrets les apprentissages pour les enfants et les adultes. Son approche ? Co-concevoir avec les enseignants des contextes d’apprentissage immersifs où les élèves peuvent explorer des environnements difficiles d’accès. Les explications de Benoît et Jacques Dominguez, co-fondateurs.

Pourquoi avez-vous créé Epistemes ?

Jacques Dominguez : Mon fils, Benoît, est ingénieur spécialisé dans l’image virtuelle. Pour ma part, j’ai travaillé dans le champ des sciences humaines et de la formation. Benoît a eu l’idée de rassembler ces deux univers qui se côtoient sans être vraiment reliés. J’ai découvert, dans ce contexte, la possibilité d’étudier les comportements humains dans le cadre de simulations d’environnements de travail. L’objectif général de la solution que nous avons fondée est de rendre accessibles les nouvelles technologies au monde de l’enseignement et de la formation. Nous mettons en valeur les possibilités offertes par les technologies immersives tant sur le plan technique que sur le plan de l’éducation. Je pense que nous sommes aujourd’hui les seuls à permettre de visualiser un processus d’apprentissage via une approche qui consiste à répondre à des problématiques éducatives par la technologie.

Que propose votre solution ?

Benoît Dominguez : Epistemes s’adresse aux secteurs de l’éducation, à partir du niveau collège, et de la formation. Nous travaillons dans les branches de l’industrie, de la santé, de la défense… Concrètement, ces acteurs nous sollicitent pour mettre en place des projets répondant à des besoins spécifiques. Ils peuvent concerner, par exemple pour un professeur d’histoire, la « téléportation » des élèves dans un château médiéval. Pour les universités, nous avons également mené des projets permettant aux étudiants de manipuler des molécules dans un espace virtuel ou de réaliser des simulations dans un chantier naval romain.

Jaques Dominguez : Pour ce qui concerne l’outil, nous mettons à disposition des formateurs et des enseignants des casques de réalité virtuelle et une plateforme qui permet, à la manière d’un LMS, d’administrer et gérer les contenus de formation. L’avantage de la VR, c’est son degré de réalisme et sa flexibilité. Elle permet, depuis une salle de formation, de pouvoir se plonger dans des espaces professionnels inaccessibles comme de réaliser la même tâche à plusieurs reprises. Enfin, notre particularité est que nous travaillons en partenariat avec des laboratoires de recherche en sciences cognitives, ce qui nous permet d’appréhender autrement la question de l’évaluation.

Quels sont vos projets ?

Nous comptons parmi nos utilisateurs des universités comme celles de Perpignan et de Toulon ainsi que des entreprises comme le groupe Mobivia. Nous menons maintenant un projet qui s’inscrit dans notre volonté de lutter contre le décrochage via la détection des troubles de l’apprentissage. Nous souhaitons le faire en créant une solution numérique qui serait proposée aux enseignants et aux formateurs. Le but est qu’elle puisse les aider à assurer leurs cours tout en observant en temps réel l’engagement des élèves. Selon ces indicateurs, les enseignants seraient en mesure d’adapter leurs cours et leurs approches pédagogiques, notamment au service des élèves à besoins particuliers.

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