Freemaths, la plateforme de révision des mathématiques pour les élèves de première et de terminale, annonce avoir levé trois millions d’euros auprès de business angels. L’ambition ? Miser sur l’intelligence artificielle pour générer des corrections d’exercices automatisées.
Quatre ans après une première levée de fonds réalisée auprès des propriétaires des Galeries Lafayette, Freemaths vient de boucler un tour de table de trois millions d’euros auprès de business angels, dont les noms n’ont pas été révélés. Fondée en 2018 par Alain Piller, ancien trader et coach, cette plateforme spécialisée dans la révision des mathématiques met à disposition une bibliothèque de 30 000 ressources PDF et accompagne 600 000 élèves chaque année. Ces derniers y trouvent à la fois des résumés de cours et tous les cas d’exercices – classés par difficulté – qu’ils peuvent rencontrer aux devoirs, aux évaluations communes et au baccalauréat. « Freemaths leur fournit également des corrections détaillées avec une rédaction uniforme et codée par couleurs », indique le fondateur.
Identification des élèves et gestion des données
Pour accéder à Freemaths, les élèves doivent s’identifier avec un prénom, un nom, un e-mail et un numéro de téléphone. « L’IA que nous avons développée permet de détecter et de supprimer les faux comptes, qui sont très nombreux. Cela nous permet de disposer d’une data qualifiée et vérifiée », explique-t-il. Ce nouveau tour de table permettra de poursuivre l’investissement dans l’IA en développant un LMS. « La plateforme augmentée par l’IA permettra à l’élève de soumettre un énoncé d’exercice, via une photo ou un texte, et de recevoir automatiquement une correction rédigée dans le style Freemaths. » Ce système permettra aussi d’enrichir en continu la base de données de la plateforme avec de nouveaux énoncés et corrigés. Troisième cas d’usage de l’IA : la mise à disposition d’un coach virtuel qui interagira avec l’élève, à la manière d’un professeur particulier. « Il pourra identifier ses lacunes et générer des exercices ciblés », souligne Alain Piller.
Par ailleurs, avec ce nouveau capital, Freemaths souhaite étendre son offre à l’ensemble des pays francophones : Belgique, Suisse, Canada, pays d’Afrique du Nord. Enfin, en amorçant ce développement, l’enjeu de ce tour de table est de construire une valorisation solide pour de futures levées plus importantes.