Freemaths boucle une levée de fonds auprès des propriétaires des Galeries Lafayette

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Freemaths annonce la finalisation d’une levée de fonds réalisée auprès de la famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette et premier actionnaire du groupe Carrefour. Sa direction financière a valorisé la start-up à plus de 12 millions d’euros. Le montant de la levée de fonds n’a, quant à lui, pas été communiqué.

La plateforme spécialisée en mathématiques et fondée par Alain Piller vient de boucler une levée de fonds, dont le montant n’a pas été précisé, auprès de la famille Houzé. Originaire de Marseille, son fondateur a été trader puis propriétaire d’un établissement d’enseignement supérieur privé situé dans le 16e arrondissement de Paris, au sein duquel il a exercé comme coach d’étudiants. En 2018, il met son expérience au profit de la création de Freemaths, plateforme visant à soutenir les lycéens et les collégiens qui n’ont pas les moyens de s’offrir des cours particuliers privés, dans le but de « démocratiser l’accès à des contenus pédagogiques de qualité », souligne Alain Piller. Le site qu’il a fondé revendique plus de 1,5 millions de visiteurs uniques de Première et Terminale, depuis sa création.

Des corrections détaillées

Spécialisée dans les mathématiques, « la matière qui pose le plus de difficultés aux lycéens » selon Alain Piller, la plateforme enregistre chaque jour 1000 nouveaux visiteurs uniques. Ces derniers sont friands de mini-cours directement exploitables qui vont droit au but. Ils recherchent également tous les cas d’exercices qu’ils peuvent rencontrer aux devoirs sur tables, aux évaluations communes et au Bac. Freemaths leur fournit des corrections détaillées. Ces dernières concernent tout le programme des Premières Générale et Technologique et toutes les annales du Bac, de Sciences Po, d’écoles d’ingénieurs post-bac ainsi que les sujets du Concours Général en maths. Le fondateur dit ne pas croire à l’utilité des quizz, la solution généralement proposée sur le web : « Aux interrogations, évaluations communes et Bac, jamais on ne pose de quizz », dit-il. Pour lui, il faut ainsi investir dans la qualité rédactionnelle des réponses.

La famille Houzé, « sincèrement sensibilisée à la question de l’éducation pour tous », a procédé à un investissement conséquent dans le capital de la société après avoir pris connaissance du business plan présenté par Alain Piller. « Ils attendent de la solution qu’elle devienne un acteur de premier plan en matière d’offre de ressources pédagogiques et de correction d’exercices dans les pays francophones, toute matière confondue, car la société compte étendre son expertise à d’autres matières », indique-t-il. « Si Freemaths atteint ses objectifs, elle pourrait atteindre une valorisation de 30 millions d’euros dans un an et, selon nos prévisions, 300 millions d’euros à l’horizon 2025. »

Des ambitions internationales

Suite à ce tour de table, l’objectif immédiat de Freemaths est de s’implanter en Belgique, Luxembourg, Suisse, Algérie, Maroc et Tunisie, en s’appuyant sur la même logique. En plus d’envisager de développer une solution d’IA pour procurer des corrections automatiques d’exercices, la société voudrait mettre en place deux marketplaces. L’une pour les écoles post-bac, qui désirent « être mises en relation avec des élèves de Première et Terminale », l’autre entre les élèves et les profs, qui définiront leur taux horaire. Les écoles post-bac seront des annonceurs sur le site et pourront louer et acheter de la data qualifiée. La plateforme prélèvera une commission sur le prix de chaque heure de cours dispensée. Les parents d’élèves règleront, quant à eux, directement le site qui à son tour rémunèrera le professeur, à l’instar du modèle Blablacar.

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