Afin de répondre aux attentes des familles qui se sont éloignées de l’Éducation nationale, le Lycée Visio ouvre ses portes virtuelles dès cette rentrée. Créé par le groupe MJM Graphic Design, l’établissement privé hors contrat propose les classes de Seconde, de Première et de Terminale avec des cours en direct, des classes à taille humaine et une pédagogie individualisée.
Lancé par le groupe d’enseignement supérieur privé MJM Graphic Design, le Lycée Visio fait sa rentrée cette année. La particularité de cet établissement hors contrat ? Délivrer des cours uniquement à distance pour les classes de Seconde, de Première et de Terminale (Générale, STMG et STD2A) tout en portant l’ambition de « bousculer » les codes de l’enseignement classique. « Le principe est simple : les lycéens qui souhaitent suivre leur scolarité au Lycée Visio doivent s’inscrire au baccalauréat en tant que candidats libres. Nous accompagnons d’ailleurs les familles pour réaliser cette démarche d’inscription auprès de leur académie de résidence. Quant à l’inscription au Lycée Visio, elle s’effectue directement sur la plateforme Cyclades de l’Éducation nationale », explique Anne Delahaie, directrice. L’établissement, qui attend une trentaine d’élèves à la rentrée, s’adresse ainsi particulièrement aux élèves éloignés, qu’ils se trouvent en France ou à l’international.
Un accompagnement personnalisé
L’établissement s’adresse également aux élèves de sport-études, les enfants à spectre autistique ou en décrochage scolaire, dont les familles ne trouvent plus de solutions adaptées au sein du système éducatif classique. Fort de 13 campus en France et à l’international et d’un campus 100 % en ligne dédié aux métiers créatifs, le groupe MJM s’est appuyé sur un ENT déjà éprouvé pour concevoir le Lycée Visio. « Les cours obligatoires sont uniquement dispensés le matin, à des classes de 10 à 15 élèves. Les après-midis sont, quant à eux, consacrés à des ateliers thématiques facultatifs. Par ailleurs, les élèves n’étudieront pas plus de deux disciplines par jour. Cela nous permet de moins fractionner les apprentissages et de miser sur des cours interactifs », ajoute-t-elle. L’enseignement se veut également individualisé. Par exemple, l’année de terminale comprend des examens blancs réguliers, des entraînements aux épreuves écrites et orales, un suivi spécifique sur les méthodes de travail et de révision ainsi que des exercices de simulations d’oraux. « Les ateliers proposés l’après-midi mettront l’accent sur le coaching individuel pour orienter l’élève, notamment dans l’utilisation de Parcoursup. »
Des enseignants formés à la pédagogie différenciée
Afin de pouvoir proposer une pédagogie inversée, la plateforme contient des supports de cours que les élèves doivent étudier en dehors des heures de cours. L’objectif est que les temps d’enseignement synchrones soient consacrés à des échanges dynamiques et à la réalisation de synthèses de cours de façon collective. Par ailleurs, les cours sont enregistrés afin que les élèves puissent les reconsulter en cas de besoin. De leur côté, les enseignants disposent généralement d’une expérience au sein de l’Éducation nationale et ont une forte appétence pour les pratiques pédagogiques en lien avec le numérique. « Ils ont suivi des formations supplémentaires de numérique et de pédagogie différenciée pour accompagner des élèves à besoins particuliers », indique Anne Delahaie.
Des évaluations au plus près des conditions réelles
Afin que les évaluations se rapprochent au maximum des conditions réelles d’examen du baccalauréat, les élèves doivent allumer la caméra de leur ordinateur. « Ils ont également pour consigne d’installer un « bras caméra », un support permettant d’orienter la caméra vers la zone de leur bureau. L’objectif est que les surveillants aient une vue sur leur environnement de travail », précise-t-elle. Reste que les frais de scolarité, qui s’élèvent à 6200 euros par an, sont hors de portée pour de nombreuses familles. « Nous ne fermons pas la porte à l’obtention d’un contrat d’association avec l’Éducation nationale afin de pouvoir accueillir les enfants de ces familles », déclare-t-elle. Encore faut-il justifier de cinq années d’existence, durée minimale pour en faire la demande auprès de l’État.