Codage, langues étrangères, danse, histoire de l’art… Depuis février, la plateforme Biscott propose aux enfants une large variété de cours extrascolaires en visioconférence. L’objectif est de faire rencontrer des élèves venant de toute la France autour d’activités originales et ludiques organisées par les professeurs qu’elle recrute. Les explications de Yeon Kim, co-fondatrice.
Comment avez-vous créé Biscott ?
Mon associée Suomi Fujiwara et moi sommes toutes les deux mères d’enfants scolarisés en CP et en CE2. Lorsque nous nous sommes rencontrées dans le cadre d’un cours extrascolaire de yoga, nous avons décidé de nous associer autour d’un projet de création d’une plateforme éducative destinée à digitaliser ce type d’activités ludo-éducatives. Notre but était d’y faire participer davantage d’enfants. Par ailleurs, nous avons réalisé une étude du marché de l’éducation extrascolaire en France qui a révélé que des disciplines comme le codage, le dessin ou encore la danse étaient rarement proposées. Nous avons ainsi pris l’initiative de couvrir un large spectre d’activités ludo-éducatives pour les enfants de l’école primaire.
Que propose votre solution ?
Notre plateforme met à disposition des élèves, par l’intermédiaire de leurs parents, des cours de manga, d’aquarelle, de danse, de pâtisserie, d’écriture créative, de langues étrangères… Ces cours se déroulent en visioconférence car nous pensons que les enfants ont un besoin important d’encouragement, d’attention et d’interaction avec leurs professeurs. Répartis en petits groupes, ils peuvent également interagir entre eux et créer des liens avec d’autres enfants venant de Guadeloupe, du Canada… Concrètement, les parents créent un compte, ont accès au catalogue des cours proposés et, selon leurs préférences et les horaires disponibles, en sélectionnent un pour leur enfant. Les séances durent en général 45 minutes et coûtent entre 10 et 15 euros selon leur durée et l’expérience des professeurs. Ces derniers sont sélectionnés par notre ingénieure pédagogique Sabine Bondoux, qui les forme également à l’adaptation en visioconférence des cours présentiels.
Quels sont vos projets ?
Nous avons fait le choix de mettre à disposition nos contenus sans engagement et de recourir au marketing organique. Cette formule semble bien fonctionner puisque jusqu’ici, la plateforme dénombre 200 élèves inscrits et 50 professeurs spécialisés dans différentes disciplines. Nous voudrions maintenant développer notre plateforme et obtenir davantage de visibilité. Nous avons ainsi participé, du 15 au 18 juin, au salon VivaTech dans l’optique de créer des liens avec d’autres sociétés et de rencontrer des investisseurs. À la fin du mois de juin, nous lancerons également, sur la plateforme Ulule, une campagne de financement participatif dans le but de recruter des professeurs et de faire en sorte que davantage de cours soient disponibles. Enfin, nous prévoyons de développer des partenariats avec des associations de parents d’élèves afin de les impliquer dans la conception des programmes et de recueillir leurs propositions.