Comment améliorer l’expérience apprenante ?

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Bien qu’elle évolue dans la plupart des entreprises, la formation digitale se repose encore sur des modalités linéaires et uniformes, qui limitent fortement l’engagement des apprenants. Quelles sont les innovations et pratiques qui permettent d’adapter les expériences d’apprentissage aux besoins de grandes cohortes d’apprenants ? Nos conseils.

Miser sur les sciences cognitives

Certains experts du secteur défendent l’adoption d’approches qui s’appuient sur l’intelligence artificielle combinée aux principes des sciences cognitives. Si l’IA analyse les données d’apprentissage (réponses aux questions, temps passé sur les contenus, hésitations…), les sciences cognitives apportent « un éclairage non négligeable », explique Raphaël Lauer, directeur Projets & Innovation chez Very Up dans un livre blanc publié par Very Up, Teach Up et ILDI. Notamment : la nécessité de limiter la charge cognitive inutile ou « l’importance d’orienter la réflexion des apprenants plutôt que de leur donner la solution ». Par ailleurs, « les sciences cognitives conditionnent les arbitrages des algorithmes qui adaptent le contenu de la formation », explique pour sa part Tristan Labetoulle, Product Owner chez Teach Up.

Adopter le micro adaptive learning

Le micro adaptive learning (qui personnalise non pas seulement le parcours mais aussi les contenus de la formation) utilise justement ces règles de conditionnement. Concrètement, il personnalise la formation en fonction des comportements de l’apprenant et de principes des sciences cognitives. « Axée sur l’adaptabilité et la personnalisation, cette approche apporte un changement radical dans la façon dont les individus acquièrent de nouvelles compétences et connaissances », ajoute Tristan Labetoulle. En outre, le micro adaptive learning suppose d’évaluer en permanence les compétences des apprenants tout au long du processus d’apprentissage avec des feedbacks immédiats. « Cette approche permet d’ajuster le contenu en temps réel en fonction des besoins individuels, assurant ainsi une meilleure rétention des connaissances », souligne-t-il.

Répondre aux besoins spécifiques des apprenants

Il s’agit d’adopter la règle de l’autonomie dans les apprentissages et sur des sujets spécifiques. Là encore, le micro adaptive learning, qui met l’accent sur l’importance des modules d’apprentissage pris séparément, se révèle adapté. « Les besoins spécifiques peuvent être la remise à niveau des équipes commerciales, la formation à l’utilisation d’outils ou encore la mise à jour des formations réglementaires. Ces modules ciblés permettent aux apprenants de se concentrer sur les connaissances essentielles à leur travail, offrant ainsi une formation plus efficace », précise Tristan Labetoulle.

Former sur le terrain

« La formation sur le terrain est inestimable », assure Margaux François, COO de Teach Up. Elle permet au collaborateur de se confronter directement aux défis pratiques de son travail et de développer une compréhension intuitive des enjeux spécifiques à son rôle dans l’entreprise. « C’est dans l’action que les compétences se forgent le plus solidement, où la théorie rencontre la pratique », indique-t-elle. L’enjeu ici est d’allier la formation sur le terrain à la formation personnalisée, qui doit assurer que chaque collaborateur puisse bénéficier de l’accompagnement dont il a spécifiquement besoin dans un contexte de travail hybride.

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