Eliott, le « professeur particulier 2.0 »

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Lancée en avril dernier en version bêta, Eliott est une solution de soutien scolaire augmentée par l’intelligence artificielle. Son ambition ? Mettre à disposition des collégiens et lycéens des contenus de soutien scolaire hyper-personnalisés. Les explications de Lancelot Gulian, co-fondateur.

Comment avez-vous créé Eliott ?

Mon associé François-Emeric Chabanne et moi sommes alarmés par la baisse du niveau éducatif mis en lumière par les classements PISA. Pour ma part, j’ai une bonne connaissance du monde du soutien scolaire puisque j’ai donné des cours particuliers lorsque j’étais étudiant. Nous estimons qu’il s’agit d’un sous-secteur de l’éducation encore trop traditionnel dans ses pratiques. Il se heurte également à des barrières sociales, du fait de son coût. Dans ce contexte, nous avons souhaité nous saisir des nouvelles technologies pour en faire un outil au service du soutien scolaire. Notre solution, sur laquelle nous travaillons depuis novembre 2023, a pour but de permettre au plus grand nombre de pouvoir être accompagné tout au long de sa scolarité via un abonnement mensuel de 14,99 euros.

En quoi consiste votre offre ?

Nous avons construit Eliott sur la base de LLM (grand modèle de langage) comme ChatGPT ou Mistral. Il s’agit d’un professeur virtuel qui s’adresse aux collégiens et aux lycéens ainsi qu’à leurs parents. Pour créer notre base de données, nous nous sommes rapprochés de professeurs pour savoir comment étaient constitués leurs cours. C’est à partir de leurs conseils et des contenus disponibles sur éduscol que nous avons créé nos ressources pédagogiques. Concrètement, dans l’application, les parents d’élèves peuvent créer un compte pour superviser l’activité et la progression de leur enfant. Ils peuvent également mettre en place des instructions spécifiques, par exemple en indiquant que leur enfant passe bientôt un contrôle de mathématiques. Eliott construit alors un programme sur mesure pour aider l’élève à réviser en amont de son contrôle. De son côté, l’élève renseigne ses priorités, ce qui nous permet de personnaliser l’accompagnement. Dès qu’il sélectionne une matière, il interagit directement avec un « superprof ». Il a également accès à des exercices générés automatiquement, à une aide aux devoirs ou encore à des quizz.

Quels sont vos projets ?

Nous avons démarré la phase de test en avril 2024 auprès de 100 familles. Notre objectif est de lancer officiellement la solution début septembre. Par ailleurs, on sait que le soutien scolaire a deux finalités : réussir son année et les examens nationaux. Nous prévoyons ainsi de créer des sections « Objectif brevet » et « Objectif bac ». L’idée est d’y intégrer l’ensemble des annales de toutes les matières mais également de pouvoir générer de nouvelles annales (sur la base de celles qui existent déjà) ainsi que leurs corrigés. Puisque nous travaillons avec des associations de parents d’élèves, nous souhaitons également qu’elles contribuent à ce que la solution puisse être diffusée au sein des établissements. Par ailleurs, nous ambitionnons de réaliser une levée de fonds pour recruter des profils clés en vue de nous ouvrir à la sphère de l’enseignement supérieur et au marché international. Enfin, nous mettons en place une version gratuite de notre application, avec l’ensemble des fonctionnalités accessibles de façon limitée pour toutes les matières du programme scolaire.

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