Conçue par deux férus de technologie, Foxar est une application dont l’objectif est de rendre les concepts scientifiques plus accessibles aux élèves. Son ambition ? Ajouter davantage d’interactivité à ses maquettes d’illustration. Les explications de Louis Jeannin, co-fondateur.
Dans quel contexte avez-vous créé Foxar ?
J’ai rencontré mon associé Nicolas Caligiuri en dernière année de l’École nationale supérieure d’Arts et Métiers. Dans le cadre de notre Master recherche en réalité virtuelle et réalité augmentée, nous avons réalisé des projets communs qui nous ont conduits au souhait de créer ensemble une start-up destinée au monde de l’éducation, en particulier à la vulgarisation scientifique. Notre projet, qui a débuté en 2018, avait pour objectif d’aider les enseignants à mieux faire visualiser des concepts scientifiques abstraits à leurs élèves au travers d’illustrations en 3D. Puisque la réalité augmentée permet de faire apparaître des objets virtuels dans le monde réel, nous avons pensé à la création d’une bibliothèque d’illustrations dont le but est d’aider les élèves à mieux visualiser et comprendre tous ces concepts de manière intuitive. Nos premières maquettes ont ainsi concerné les fractions, les volcans, les atomes, les molécules, le corps humain…
Que propose votre solution ?
Foxar est une application destinée aux élèves du primaire et du collège. Elle intègre une bibliothèque de contenus que nous co-construisons avec les enseignants, qui nous suggèrent des idées de maquettes sur des sujets prioritaires et au regard des besoins de leurs élèves. Concrètement, l’enseignant peut projeter une maquette au tableau – et ainsi en faire un support visuel pour son enseignement – ou demander à ses élèves d’y accéder via leur tablette. Ces derniers peuvent ainsi tourner autour de la maquette, s’en approcher, l’explorer… Le résultat est une nouvelle forme d’illustration, plus intuitive et permettant à tous les élèves d’accéder rapidement aux bonnes représentations. Au total, nous mettons 200 maquettes à disposition des professeurs, dont une grande majorité aborde des concepts mathématiques comme la numération, les volumes, la géométrie en 2D et dans l’espace…
Quels sont vos projets ?
Notre modèle économique est basé sur des licences qui rendent accessible l’ensemble de nos contenus aux établissements. Toutefois, plusieurs maquettes pédagogiques, qui traitent des fondamentaux du programme scolaire en mathématiques, en SVT et en physique-chimie, sont accessibles gratuitement sur l’application. Aujourd’hui, Foxar compte 400 000 téléchargements dans les établissements scolaires français. Pour aller plus loin, nous aimerions concevoir de nouveaux exercices qui inciteraient les élèves à toucher des objets en 3D. L’objectif est que l’élève ne se contente pas de visualiser des illustrations mais s’engage dans des activités pédagogiques en répondant à des questions. Enfin, nous souhaitons nouer un partenariat avec la DANE de Versailles en vue de lancer des expérimentations dans cette académie.
