Développé en 2020 par la société KDetude, ELEDA est un outil d’entraînement et de remédiation en mathématiques destiné à la sphère scolaire et universitaire. Il entend proposer des activités pédagogiques modifiables par les enseignants en vue de coller au plus près des besoins des élèves en difficultés. Les explications de Christophe Bansart, co-fondateur.
Dans quel contexte avez-vous créé ELEDA ?
Mon associée Khadija Dib et moi avons travaillé dans l’enseignement supérieur et avons une bonne connaissance de ce milieu. Dans ce cadre, il nous a souvent été évoqué la question des difficultés rencontrées par les élèves en mathématiques, que ce soit au collège, au lycée ou à l’université. En créant la société KDetude en 2020, nous avons souhaité développer un outil dont l’approche est de traiter ces difficultés à tous les niveaux d’enseignement. ELEDA est ainsi une plateforme qui propose des activités pédagogiques adaptatives co-construites avec des enseignants de mathématiques. Depuis la rentrée 2023 et après avoir été testée par des enseignants, elle est accessible à tous les établissements dans le GAR.
Que propose votre solution ?
La solution s’appuie sur deux principes innovants : elle permet aux apprenants de répéter plusieurs fois un même exercice, mais avec des données différentes. Cette modalité pousse les élèves à s’autonomiser et à apprendre grâce à leurs erreurs. En parallèle, elle délivre des explications contextualisées, c’est-à-dire que la machine identifie et explique à l’élève l’erreur qu’il a commise de façon individualisée. Concrètement, en se connectant à la plateforme, l’élève a immédiatement accès à des contenus pour s’entraîner en saisissant la formule qui lui convient : révision du brevet, remise à niveau avant la rentrée, révision du calcul pour le primaire… Nous proposons également une application mobile permettant aux élèves de travailler, y compris hors connexion, en autonomie. L’enseignant, quant à lui, a la possibilité de suivre les résultats de ses élèves, d’identifier les lacunes et les acquis en vue de faire de la remédiation ciblée.
Quels projets portez-vous pour 2024 ?
Notre ambition est de concevoir des applications de mathématiques destinées à la sphère de la formation professionnelle. Elles permettront d’aider les personnes, qui souhaitent par exemple s’orienter vers les filières numériques, de se refamiliariser avec les fondamentaux des mathématiques, dont la maîtrise est essentielle pour les métiers de l’intelligence artificielle, de la data… Nous avons également noué un partenariat d’innovation avec un laboratoire de recherche de l’Université de Haute-Alsace dans le cadre de son projet DémoUHA (Transformation Numérique Responsable), qui est lauréat de l’appel à manifestations d’intérêt Démonstrateurs de l’enseignement supérieur (DemoES). Nos travaux communs ont pour but d’intégrer dans notre solution des outils d’IA générative permettant de fournir aux enseignants davantage d’aides au diagnostic et à la remédation.