Lancée en 2016, Rapidmooc est un dispositif d’enregistrement de vidéos de formation à moindre coût. Son ambition ? Permettre aux formateurs, aux enseignants mais aussi aux apprenants de réaliser des présentations vidéo attractives s’appuyant notamment sur les apports de l’intelligence artificielle. Les explications de Fabrice Mercier, CEO.
Comment avez-vous créé Rapidmooc ?
Rapidmooc est le nom commercial d’une solution développée par Inwicast, une société créée en 2011 et spécialisée dans l’enregistrement des cours, principalement dans les universités. Nous avions notamment développé une sorte de « YouTube d’université », pour héberger des enregistrements de cours donnés en classe. Mais l’apparition des MOOC a fait émerger de nouvelles exigences en termes de qualité d’enregistrement (lumière, son, cadrage, durée des vidéos…). Or, ces besoins ne peuvent être satisfaits lorsque les enregistrements sont effectués directement dans les salles de classe. En 2016, nous avons ainsi décidé de basculer notre activité vers l’élaboration d’un dispositif d’enregistrement de vidéos intégrant plusieurs fonctionnalités. Nous comptons parmi nos clients des entreprises comme EDF et des établissements comme Sciences Po, l’Université de Toulouse ou encore Oxford University.
Que propose votre solution ?
Rapidmooc est un « vidéomaton », c’est-à-dire un dispositif d’enregistrement de vidéos qui s’adresse aux établissements d’enseignement supérieur et aux services formation d’entreprises qui souhaitent concevoir des contenus attractifs sans externaliser la réalisation de vidéos. Il permet notamment au formateur de « s’incruster » dans les contenus de formation dont il dispose, d’interagir avec ces derniers et de les commenter. Grâce à l’effet miroir (c’est-à-dire le rendu possible via le retour d’image en temps réel), les utilisateurs peuvent identifier leurs défauts de posture et améliorer leur communication verbale et non verbale. Une fois exportée sur l’espace de stockage ou la plateforme de formation interne de l’organisation, les apprenants consultent la vidéo en asynchrone. Enfin, l’utilisateur n’est pas obligé d’être connecté à Internet pour utiliser la solution.
Quels sont vos projets ?
Nous avons récemment intégré l’intelligence artificielle pour développer des fonctionnalités de post-production permettant par exemple de générer et de traduire des sous-titres automatiquement, faire des doublages de voix pour exporter le contenu dans une autre langue… Nous avons également développé un avatar avec lequel l’utilisateur peut échanger en langage naturel, par exemple pour apprendre la maîtrise d’une langue étrangère. Par ailleurs, nous avons remarqué que l’usage de la solution aux États-Unis, où elle est présente dans des écoles primaires, permettait d’améliorer l’apprentissage de la lecture des élèves par l’utilisation de la vidéo et le développement du storytelling. Nous souhaitons ainsi faire développer ce type d’usages en France et en Europe. Enfin, nous prévoyons de développer notre présence au sein des PME, en leur proposant une offre de location de bornes vidéo à des tarifs adaptés.