Sobriété numérique : les sites web des universités françaises passés au crible

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Les universités françaises pourraient devenir plus sobres en réduisant leur impact environnemental de près de 10 000 tonnes équivalent CO2 par an. C’est ce que soutient une étude publiée en janvier par la coopérative Noesya, qui développe une plateforme open source pour les établissements.

10 000 tonnes équivalent CO2 évitables chaque année au sein des universités françaises ? C’est ce qu’assure une étude réalisée par Noesya, qui développe la plateforme numérique éco-responsable Osuny. Les universités opèrent en effet de nombreux sites web, ce qui génère un trafic non négligeable. Mais dans le cadre de cette étude, la mesure de l’impact écologique s’est faite sur la base de deux pages pour chaque université : la page d’accueil et la page des mentions légales, avec un outil de diagnostic écologique. Noesya a choisi comme base de calcul la moyenne de ces deux valeurs, multipliée par le nombre de pages vues, sur la base des données fournies par Similar Web.

Le « flop 5 »

Selon l’étude (voir tableau), l’Université Côte d’Azur, dont le site est riche en contenus, se trouve à la première position avec un impact carbone annuel de 750 tonnes équivalent CO2, suivie par l’Université Toulouse III Paul Sabatier (617) et l’université de Paris Cité (542).

Université Impact carbone moyen d’une page (gramme eq CO2) Impact carbone annuel (tonne eq CO2) Impact carbone annuel évitable (tonne eq CO2)
Côte d’Azur 8,85 749,8 744,7
Toulouse III Paul Sabatier 6,91 617,1 611,7
Paris Cité 2,85 542,4 531,0
Lille 1,47 525,4 504,0
Avignon 5,59 384,4 380,3
Le « top 5 »

À titre de comparaison, l’impact des universités de Champollion, de Mayotte et de la Rochelle, prises toutes ensemble, ne représente que 4,5 tonnes équivalent CO2 car leurs sites sont plus épurés.

Université Impact carbone moyen d’une page (gramme eq CO2) Impact carbone annuel (tonne eq CO2) Impact carbone annuel évitable (tonne eq CO2)
Mayotte 0,61 0,2 0,1
Champollion 0,18 1,2 0,8
La Rochelle 0,97 2,9 2,8
Corsica 1,43 6,3 6,0
Nîmes 0,58 6,5 5,9
 Des chiffres sous-estimés ?

L’étude indique que la réalité de cet impact écologique pourrait même être supérieure. « Nous mesurons seulement le site principal de chaque université. Dans la réalité, une université opère de très nombreux sites, directement ou indirectement : composantes, laboratoires, bibliothèques, formations, projets spécifiques… » Selon la société, la plateforme numérique Osuny peut permettre de réduire fortement cet impact. « Nous avons mesuré l’impact carbone du site réalisé avec l’Institut Universitaire de Technologie Bordeaux Montaigne et établi une comparaison systématique pour évaluer le CO2 évitable : près de 10 000 tonnes équivalent CO2. »

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