Depuis novembre, la plateforme Lumni propose une nouvelle série éducative en mathématiques dédiée aux élèves de CM2 jusqu’à la 6e. L’enseignant qui l’anime, Iman Hedayati, propose un « kit de survie » pour aborder sereinement cette matière souvent perçue comme complexe par les collégiens.
Diplômé de Paris-Dauphine et créateur de la chaîne YouTube « Hedacademy », Iman Hedayati n’est pas un enseignant de mathématiques comme les autres. À travers un ton décontracté, il propose de nouvelles méthodes d’apprentissage à la fois ludiques et concrètes. Pour cette raison, il a été choisi par la plateforme éducative Lumni pour animer une série de 40 épisodes : « C’est Mathématique ». « Durant ma carrière d’enseignant, j’ai découvert que les approches ludiques de l’enseignement des mathématiques levaient les barrières. En s’éloignant du style traditionnel centré sur le jargon et la répétition mécanique, cette démarche rend aussi les notions plus accessibles », explique-t-il.
Analogies et personnifications
Concrètement, dans la série de 40 épisodes, les fractions deviennent des parts de pizza, les variables et les facteurs sont personnifiés pour visualiser leur rôle dans une opération mathématiques et les développements algébriques sont décrits comme des interactions entre « personnes ». « Si la série cible principalement les élèves entrant en 6ᵉ, c’est parce qu’il s’agit d’un niveau crucial pour éviter le décrochage scolaire. Elle fait office de « passeport » pour les notions fondamentales à connaître avant d’intégrer le collège », ajoute-t-il. Plusieurs thématiques sont traitées dans les épisodes, comme les soustractions posées, les résolutions de problèmes, les formules pour calculer l’aire d’un rectangle et d’un carré ou encore l’introduction aux algorithmes. Par ailleurs, les épisodes débutent par une question concrète d’élève suivie d’explications claires et d’exemples variés pour consolider la compréhension. « La production des vidéos intègre aussi des animations, des couleurs vives et un montage professionnel pour séduire un public plus jeune », conclut-il.
Sortir des méthodes classiques
L’enseignant, initialement formé en mathématiques financières, a toujours souhaité devenir professeur. « Après avoir donné des cours particuliers dès l’âge de 18 ans, je me suis reconverti dans l’enseignement en collège et lycée tout en travaillant avec des publics variés afin d’acquérir une vision complète des besoins scolaires », indique-t-il. Son expérience lui a montré que la compréhension réelle nécessitait parfois de sortir des méthodes classiques : « Les analogies, les petites blagues et le vocabulaire léger permettent de rendre les concepts plus clairs. » Selon lui, si la ludopédagogie devient essentielle aujourd’hui, c’est parce que les élèves disposent désormais d’un vaste choix de ressources. « Le recours à des méthodes visuelles répond à la nécessité d’adapter l’enseignement à une génération habituée à des contenus rapides et variés », conclut-il.
