Réalisée par l’Institut des métiers du blended learning (ISTF), l’édition 2025 de l’enquête sur les chiffres clés du digital learning* montre que malgré les intentions des entreprises de construire des expériences apprenantes optimales, le manque de ressources continue d’être un frein au développement du digital learning.
La formation 100 % à distance évolue
L’année dernière, le présentiel avait connu la plus forte progression dans les offres de formation (+4 points) au détriment du 100 % distanciel (-4 points). Cette année, c’est l’inverse : c’est ainsi le 100 % distanciel qui évolue le plus positivement (+3 points). Selon l’enquête, sur 10 parcours de formation, environ 4 se déroulent 100 % en présentiel, quasiment 4 sous forme hybride (alternant synchrone et asynchrone, distanciel et présentiel) et presque 3 se déroulent totalement à distance. Par ailleurs, 54 % des sondés citent le multimodal comme modalité qu’ils voudraient développer en 2025. En second lieu (24 %), le distanciel et les contenus asynchrones sont cités et devraient progresser. « Le plus marquant, c’est la stabilité des tendances depuis plusieurs années. Les intentions des services formation sont claires : proposer toujours plus de mix pédagogiques à leurs apprenants », souligne l’ISTF.
Le blended learning pour soulager le portefeuille
Un chiffre important a presque doublé en 2024 : le critère économique dans le choix de l’hybridation des parcours de formation. Ainsi, 14 % des répondants ont cité la réduction des coûts de formation comme raison principale du développement de la part de distanciel et de blended learning dans leur offre de formation, contre 8 % l’année dernière. Une tendance qui a probablement pour origine les tensions budgétaires qui affectent les organisations. Le manque de budget s’associe à d’autres obstacles. Manque de temps, de compétences, d’effectif, difficultés à recruter… : ces critères représentent 60 % des freins au développement du digital learning. Bien que la transformation de la formation soit en marche, « elle n’est pas arrivée à son rythme de croisière pour répondre aux besoins d’accélération du digital learning dans les entreprises, organismes de formation ou écoles ».
L’importance des formations en tutorat
Si le TOP 5 des modalités les plus utilisées (présentiel, classe virtuelle, e-learning scénarisé, vidéo learning et micro-learning) évolue peu, le serious game prend de l’ampleur. Il occupe cette année 33 % des modalités utilisées, soit 5 points de plus que l’an dernier. Par ailleurs, l’enquête met en lumière l’impact du tutorat sur les taux de complétion des formations. Les dispositifs tutorés engagent, dans une grande majorité des cas, les apprenants à aller au bout de leur parcours : 65 % de ces dispositifs affichent un taux de complétion supérieur à 60 %. Pour 16 % des apprenants, la présence d’un tuteur motive en effet l’engagement. L’obtention d’une certification ou d’une preuve de compétence est également un facteur de motivation. Enfin, 13 % des sondés soulignent l’importance du niveau d’interactivité des contenus pédagogiques.
*L’enquête sur laquelle se base ce baromètre a été réalisée par ISTF de novembre 2024 à janvier 2025 auprès de 374 professionnels de la formation et 183 actifs qui ont expérimenté une ou plusieurs modalités pédagogiques au cours des 24 derniers mois.
