Selon une étude BVA Xsight pour Réseau Canopé, 93 % des enseignants expriment un besoin de formation. Pour répondre à cette attente, l’opérateur public de formation a développé des offres aux formats variés. Leur spécificité est qu’elles concernent des thématiques transverses qui s’invitent dans le quotidien des enseignants.
En 2023, plus de 241 000 enseignants et personnels de l’éducation ont été formés par un formateur de Réseau Canopé, en présentiel ou à distance (formations synchrones). Un chiffre en hausse de 14 % sur un an et qui appuie les résultats d’une étude réalisée en 2023 par BVA auprès de 1000 enseignants, selon laquelle 93 % des enseignants expriment un besoin de formation. Les chiffres mettent également en évidence 440 000 consultations des ressources d’autoformation proposées par Réseau Canopé ainsi qu’une hausse de 35 % sur un an de la fréquentation de CanoTech et de 83 % du nombre de vidéos de formation consultées sur cette plateforme. « Ces résultats montrent que nous avons réussi notre pari et que l’offre que nous avons rendue plus lisible, rencontre son public. Il faut également noter que 45 % des formations synchrones se sont tenues en présentiel (contre 40 % l’année dernière) car nous avons développé un savoir-faire en matière de formation en proximité, dans les communautés d’apprentissage de nos ateliers sur tout le territoire », indique Marie-Caroline Missir, directrice générale de Réseau Canopé.
Des thématiques transverses
Par ailleurs, la majorité des enseignants (73 %) exprime un besoin d’avoir des échanges entre pairs ou avec un formateur. Selon Réseau Canopé, ils sont ainsi 40 % à apprécier « la participation active et les mises en situation » pendant les formations, les échanges entre pairs (38 %) ou encore les échanges directs avec un expert (38 %). La demande d’accompagnement concerne, quant à elle, des thématiques qui s’invitent dans le quotidien professionnel des enseignants : pédagogies actives, bien-être de l’élève et de l’enseignant, gestion de classe, différenciation pédagogique, compétences numériques… « Bien qu’ils soient sur-sollicités, les enseignants sont prêts à investir du temps pour se former à ces sujets et ainsi assurer la réussite de leurs élèves. Mais à condition que nous soyons présents au bon moment et en offrant les bons formats d’intervention », souligne-t-elle. Les offres comme la formation aux enjeux de développement durable, l’éducation aux médias ou encore l’égalité filles-garçons rencontrent également un grand succès.
Des formations transférables en classe
L’opérateur public est attentif à la transposabilité de ses formations en classe. En 2023, alors que le taux de satisfaction des enseignants ayant suivi ces formations s’élevait à 95 %, ils étaient 83,5 % à déclarer que la formation suivie est transférable en classe. « Nous suivons de près le pourcentage d’enseignants qui réinvestissent ce qu’ils ont appris grâce à nos formations dans leurs pratiques quotidiennes, donc au service de leurs élèves. C’est un indicateur important qui nous est demandé par le ministère dans le cadre de notre Contrat d’objectifs et de performance », explique-t-elle.
Le défi de l’intelligence artificielle
Réseau Canopé accompagne également les enseignants dans les usages et les enjeux de l’intégration des IA en éducation, notamment des IA génératives. En janvier 2023, pour répondre au phénomène de l’accessibilité au grand public de ChatGPT, Réseau Canopé lançait ainsi ses premières formations à destination de la communauté éducative. Au cours de l’année, ce sont 2800 enseignants, formateurs et cadres qui ont suivi l’une des 92 sessions de formation sur l’IA. Cette offre de formation se densifie en 2024 : à ce jour, 4100 personnes ont suivi l’une des formations Réseau Canopé sur l’IA. L’objectif de ces contenus est d’éclairer les enseignants sur les opportunités et les risques qui y sont associés à travers une sélection de ressources. « Ils visent également à leur montrer comment il est possible de se servir des IA comme assistant pédagogique et avec quelles précautions. Si cette technologie peut susciter des craintes, nous constatons un appétit intellectuel pour l’appréhender et identifier les applications possibles dans le domaine de l’éducation », conclut-elle.
