L’IA d’Examino facilite la correction de copies

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Lancée en octobre 2024, Examino est une solution qui entend assister les enseignants dans la correction des copies. Son objectif ? Mettre à disposition un dispositif reposant sur plusieurs IA propriétaires pour leur faire gagner du temps. Les explications de Dimitri Nicolas, co-fondateur.

Pourquoi avez-vous créé Examino ?

Examino est le fruit d’un projet que j’ai initié avec mes associés Dorian Colin et Paul Bisson, spécialisés respectivement dans le design et le marketing avec une appétence pour la Tech. Nous avons tous les trois des enseignants de collège et de lycée dans nos entourages. On a donc pu voir à quel point c’était un métier prenant. Mais également à quel point il pouvait être facilité par les nouvelles technologies. C’est notamment le cas pour la correction des copies d’examen. Partant de cette conviction, nous avons construit une solution d’évaluation en vue de la tester, dans un premier temps, avec nos proches. En voyant qu’elle fonctionnait bien, nous l’avons ouverte au public, pour tous les enseignants qui souhaitent l’utiliser. Cela nous a permis de récolter beaucoup de retours d’expérience en fonction des disciplines et des niveaux d’enseignement.

Que propose votre solution ?

Examino se destine à tous les enseignants, en particulier ceux du collège et du lycée. Il s’agit d’une application web principalement utilisée sur ordinateur. Concrètement, l’enseignant doit se connecter, importer son sujet d’examen (sous format PDF ou en scannant le document via son smartphone), le barème, un corrigé type et, enfin, les copies de ses élèves. Travaillant en tâche de fond, l’IA va « réfléchir » sur le barème et, pour chaque question, déterminer la réponse et la note attendues. Ce n’est pas évident pour tous les types de barème, en particulier ceux qui sont associés aux expressions écrites. C’est la raison pour laquelle l’enseignant peut soit valider soit modifier ce que l’IA aura inventé. L’enseignant lance alors la correction en se faisant assister par les appréciations et les axes d’amélioration proposées par l’IA pour chaque copie.

Quels sont vos projets pour les prochains mois ?

Il existe un grand défi de souveraineté autour des applications reposant sur l’IA. Le fait de pouvoir faire corriger par l’IA des évaluations manuscrites nécessite qu’elle soit très performante. C’est la raison pour laquelle nous utilisons pour l’instant des IA propriétaires, dont certaines sont extra-européennes. Pour l’heure, nous nous sommes assurés que ces intermédiaires américains ne puissent pas stocker et réutiliser les données que nous leur transmettons. Mais notre ambition, à terme, est de recourir à des IA françaises ou européennes hébergées par nos soins. Jusqu’ici, 2800 enseignants se sont inscrits sur l’application et nous ne démarchons pas encore les établissements. Nous souhaitons commencer à le faire dans les mois prochains en développant, en collaboration avec les enseignants, une solution encore plus adaptée à leurs besoins.

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