Spécialisée dans l’aide à l’insertion professionnelle pour les jeunes en recherche de stages ou d’alternances, l’entreprise Bloom Alternance a récemment levé 400 000 euros. Grâce à ce nouveau capital, elle projette de digitaliser son offre d’accompagnement en recourant notamment à l’intelligence artificielle. Le but ? Lutter contre le décrochage des jeunes.
C’est un coup d’accélérateur pour le secteur de l’alternance en France. Ce système de formation gratuit, Bloom Alternance souhaite en faire profiter un maximum d’étudiants. Le 7 septembre, la start-up réalisé une levée de fonds de 400 000 euros auprès de ses clients. Fondée en 2019 par Olivier Petibon et Jason Seethiah, l’entreprise entend favoriser l’insertion professionnelle des jeunes en recherche de stages ou de contrats d’alternance tout en aidant les entreprises à trouver les profils. Avant de se lancer dans ce projet, les fondateurs travaillaient en tant que chargés de formation dans une école d’informatique et de commerce. « Durant cette expérience, nous avons vu beaucoup d’étudiants avoir du mal à trouver une alternance tant ils étaient mal accompagnés et peu informés à propos des entreprises susceptibles de les intéresser. Beaucoup ont dû décrocher ou payer eux-mêmes leur formation, ce qui n’est pas donné à tout le monde », explique Olivier Petibon.
Favoriser l’égalité des chances
En créant Bloom Alternance, leur objectif était ainsi d’accompagner les étudiants tout en s’occupant du processus de recrutement des entreprises, afin de démultiplier les chances d’insertion pour tous les jeunes. « Il faut rappeler que l’alternance permet aux étudiants d’accéder à une formation gratuitement. La promouvoir revient à favoriser l’égalité des chances », souligne-t-il. La méthodologie est simple : la plateforme permet aux étudiants de rédiger un CV attrayant et de le partager sur la CVthèque accessible aux entreprises clientes. Les étudiants rejoignent également une communauté d’entraide, participent à des ateliers et des webinaires et reçoivent des offres exclusives. « Notre activité consiste également à réaliser un suivi des candidatures. En parallèle, nous échangeons avec des écoles afin de nouer davantage de contacts avec des étudiants. Parmi elles, Digital School of Paris, l’ESTIA ou encore l’institut d’informatique F2I », précise Olivier Petibon.
L’IA au service du recrutement
Incubée à Station F, l’entreprise espère, grâce à sa levée de fonds, augmenter le nombre de partenariats avec les établissements d’enseignement supérieur, accroître le nombre de candidatures traitées (6000 en 2021) ainsi que le volume d’étudiants qui ont réussi à décrocher une alternance (une centaine jusqu’ici). Par ailleurs, elle ambitionne de digitaliser l’ensemble de ses services. « Ce nouveau capital nous permettra également de gagner en visibilité puisque nous prévoyons d’intégrer à notre équipe un recruteur, un développeur « Front end », pour développer la partie visible de la plateforme, et un développeur polyvalent « Full stack ». Surtout, nous misons sur le développement d’un outil basé sur l’IA qui nous aidera à améliorer la qualification des candidats, c’est-à-dire à mieux faire correspondre les demandes des candidats avec les besoins des entreprises », indique-t-il. Si les services proposés sont surtout utiles aux PME qui ne disposent pas de services RH, les grands groupes peuvent également en profiter pour élargir la diffusion de leurs annonces.