Le 5 juin 2025, le gouvernement a présenté le Plan Avenir pour l’orientation des élèves et des étudiants, qui met en avant six priorités dont une meilleure prise en compte des besoins du pays dans les filières numériques technologiques. En lien avec ce plan, l’Afinef publie à son tour « cinq propositions pour que l’avenir soit un choix », appelant à lutter contre les stéréotypes de genre.
- Accompagner le parcours de développement des compétences des élèves dans un monde en transition
L’Afinef appelle à mettre à disposition des établissements scolaires, y compris en zones rurales ou prioritaires, des outils numériques et pédagogiques développés par les entreprises de la filière de l’orientation. Ces outils, complémentaires des dispositifs portés par l’Éducation nationale et les collectivités, permettent de développer des compétences d’orientation vers des métiers d’avenir, notamment dans les STIAM (science, technologie, arts, ingénierie, mathématiques). « Par exemple, la solution Jexplore propose des immersions dans des métiers grâce à des casques de réalité virtuelle. De même, StudiAva met à disposition des élèves une plateforme pour les aider à trouver leur orientation grâce à leurs compétences et leurs aspirations », explique Emilie Pesce, déléguée générale.
- Déployer des solutions inclusives favorisant l’égalité
Il s’agit d’intégrer, dans les outils développés par les entreprises de la filière EdTech, des contenus pédagogiques luttant contre les stéréotypes de genre et valorisant la mixité dans tous les secteurs professionnels. Le but est de « favoriser une orientation affranchie des biais genrés dès le collège, en particulier dans les filières numériques et technologiques, en s’appuyant sur le développement des compétences », souligne l’association.
- Co-construire des parcours d’orientation personnalisés avec l’IA
Utilisée de manière inclusive, l’intelligence artificielle souveraine permettrait d’accompagner chaque élève dans la construction de son projet d’orientation à travers un portfolio numérique évolutif. « Celui-ci doit intégrer des données individualisées (centres d’intérêts, compétences, aspirations) ainsi qu’une dimension de gamification et de retour immédiat qui rend l’orientation plus engageante, tout en respectant l’IA Act », précise l’Afinef.
- Promouvoir la mixité et les rôles modèles
En co-développant, avec des EdTech, des contenus pédagogiques sur les métiers (portraits, reportages, capsules vidéo, immersions en réalité virtuelle), il est possible de mettre en scène des professionnels évoluant dans des filières stratégiques répondant aux besoins en compétences d’avenir du pays. L’objectif ? « Lutter contre l’autocensure et ouvrir le champ des possibles aux élèves, notamment les filles et les jeunes issus de milieux plus modestes, en se projetant de manière concrète dans des métiers qu’ils connaissent mal. »
- Participer activement à l’alliance État-régions en matière d’orientation
L’Afinef souhaite que les EdTech s’impliquent également dans la co-construction des feuilles de route régionales. Le but est qu’elles se mettent au service des territoires pour adapter les dispositifs d’orientation aux réalités économiques locales (offres de stages, formations, métiers en tension, etc.). L’enjeu est ainsi d’assurer la pertinence des outils d’orientation selon les spécificités régionales, en lien avec l’écosystème éducatif local, et de favoriser l’égalité des opportunités sur tout le territoire.