« andWHYnot », entreprise sociale et solidaire œuvrant dans le secteur de l’orientation scolaire, a récemment lancé une campagne de financement participatif. À travers l’application mobile « KESTUFAI » qu’elle souhaite développer, la start-up entend offrir à plus de 6 millions de jeunes un service digital destiné à redéfinir le référentiel des métiers.
La start-up andWHYnot, qui projette d’éditer « KESTUFAI », une application digitale d’appui à l’orientation scolaire via des contenus vidéo attractifs, souhaite renforcer son fond d’amorçage. Elle a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule avec pour objectif de lever 15 000 euros et d’accéder à des investisseurs publics et privés. Créée en octobre 2020 par Athénaïs Hersi, étudiante en ingénierie, et Emmanuelle Daparo, professeure et entrepreneure, la start-up désire aider les lycéens à déterminer la filière qui leur permet d’obtenir la meilleure formation parmi les 17 000 proposées sur Parcoursup. Grâce à la levée de fonds escomptée, la start-up espère candidater à des subventions et trouver des partenaires. « andWHYnot » envisage également de lancer une campagne de recrutement de cinq vidéastes et de deux monteurs pour l’année 2021 afin de réaliser ses objectifs en termes de volume de production. Au total, la start-up espère accueillir une quarantaine de salariés d’ici à septembre 2022, date à laquelle elle prévoit de lancer officiellement son application. Celle-ci se déclinera en 4 pôles d’activité : la découverte des métiers, la découverte du monde du travail (avec des vidéos faisant office de cours d’économie vulgarisés), la découverte des études (via des films sur des écoles et des contenus évoquant les moyens financiers disponibles dans l’économie pour financer ses études) et, enfin, un volet orienté vers le jeu.
Une application pour aider les étudiants les plus défavorisés
Implantée au sein de la Pépinière d’entreprises de La Courneuve (93) depuis janvier 2021, la start-up n’a pas choisi la Seine-Saint-Denis par hasard. La problématique sociale à laquelle les fondatrices souhaitent s’attaquer concerne prioritairement les élèves issus de familles modestes qui n’arrivent pas toujours à accéder à des réseaux de professionnels. La start-up a ainsi pour vocation de reprendre leurs codes de langage et de « réduire le déterminisme social ». « Le projet a une double vocation : permettre aux étudiants de réduire l’incertitude sur la réalité du métier ou des études qu’ils visent et mettre en place un outil de représentativité pour tous ceux qui doutent qu’ils ont leur place dans telle ou telle voie professionnelle », précise Emmanuelle Daparo. Enfin, l’objectif de la start-up est de moderniser les approches d’accès à l’orientation et de connaissance des métiers. « L’orientation est aujourd’hui encore basée sur du contenu textuel et standardisé. On y apprend l’intérêt d’un métier mais on ne présente que très peu les déclinaisons possibles de ce dernier », ajoute-t-elle. Les fondatrices estiment surtout que les métiers traditionnels sont encore sur-représentés face à la multitude des nouveaux profils recherchés par les organismes publics et les entreprises privées. Les supports vidéo permettront ainsi de découvrir plus de 11 000 métiers déclinés par spécialité.
