La solution d’orientation Impala a réalisé, en décembre 2021, un état des lieux de l’orientation scolaire en France en s’adressant aux principaux concernés : professeurs, parents et élèves. En raison d’un sentiment de manque d’accès à l’information, les réseaux sociaux sont, pour une bonne partie des élèves, les principales sources d’inspiration pour s’orienter.
L’orientation reste une étape délicate dans le parcours scolaire des élèves. C’est en tous cas l’une des conclusions de l’étude menée par Impala auprès de 34 000 personnes (30 000 élèves, 2000 parents et 2000 professeurs). Si les collégiens sont conscients de « l’importance de l’orientation » (94,5 %), ils sont près de la moitié à ne pas se sentir « suffisamment accompagnés pour faire les bons choix ». Toutefois, malgré la crise sanitaire qui met à mal leur capacité à se projeter, 46,7 % se sentent confiants dans leur réussite. En parallèle, si 49 % des lycéens ont déjà une idée des formations ou des métiers vers lesquels ils pourraient se tourner, ils sont 7 % à se sentir « totalement perdus et désespérés ».
39 % des élèves s’informent sur les réseaux sociaux
Les élèves déplorent le manque de clarté de l’information disponible sur Internet. Résultat : ce sont les métiers classiques (avocat, architecte, psychologue) et dont la rémunération est perçue comme « sûre » qui sont les plus plébiscités par les collégiens. Également en raison du manque d’accès à l’information, c’est sur les réseaux sociaux que les élèves s’informent en premier lieu (39 %) ou sur le site de l’ONISEP (32 %). Outre l’accès à l’information, les principales attentes des élèves concernent un meilleur accompagnement permettant de « mieux apprendre à se connaître » ainsi que des rencontres régulières avec le monde professionnel.
Les professeurs « pas assez formés » à l’orientation
Pour leur part, les professeurs restent fidèles à l’Onisep, considéré par 72 % d’entre eux comme la référence en matière d’orientation. Plus inquiétant toutefois : selon l’étude, les enseignants considèrent que l’orientation « ne relève pas de leur responsabilité ». 63 % regrettent notamment ne pas être suffisamment formés sur ce sujet et 47 % assurent disposer de moins de 10h par an à allouer à l’orientation scolaire de leurs élèves. Les attentes des professeurs se portent également sur l’accès à l’information et à des contenus adéquats, mais également sur l’intégration, dans les programmes scolaires, d’un temps plus important dédié à l’orientation.
Les parents « incapables » d’accompagner leurs enfants
Pour toutes ces raisons, l’orientation scolaire se pense surtout à la maison (pour 52 % des élèves), en particulier auprès de leurs parents. Problème : ces derniers estiment en grande partie (74,2 %) être également touchés par la problématique du manque d’accès à l’information et se sentent « incapables » d’accompagner leurs enfants dans leurs choix d’orientation. Par ailleurs, ils sont 61 % à estimer que l’accompagnement des élèves en matière d’orientation « n’est pas suffisamment qualitatif ». Selon l’étude, les attentes des parents d’élèves concernent une meilleure coordination et des échanges plus soutenus avec les équipes pédagogiques.