À Colmar, les lycéens échangent virtuellement avec Albert Einstein

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En cette rentrée scolaire, un projet pilote « Partager la Bienveillance – Nudge ! » est lancé au lycée Martin Schongauer de Colmar. Son concept ? La mise à disposition d’une borne d’IA générative dans le hall du lycée. Elle permettra notamment aux élèves d’échanger avec Arthur Rimbaud ou Albert Einstein.

C’est un projet entièrement conçu en Alsace, IA générative comprise. Né de l’idée de mettre à disposition un dispositif innovant dans un cadre scolaire (le lycée Martin Schongauer de Colmar), le projet « Partager la Bienveillance – Nudge ! » a été conçu par trois personnes : Catherine Chevalier, proviseur du lycée ; Claude Lamoureux, spécialiste en neurosciences et en marketing, maître de conférences à HEC Paris et Guillaume Sevin, entrepreneur dans les nouvelles technologies.  L’objectif ? « Engager les élèves dans des activités créatives avec du matériel informatique intégrant l’IA générative comportementale et des programmes spécifiquement conçus à l’aide des neurosciences », indique ce dernier.

Développer l’empathie des élèves

Financé par la Région Grand-Est, l’entreprise EKONA SAS et l’association André SEVIN, ce projet entend contribuer à développer l’empathie et la bienveillance auprès des élèves. « Les lycéens pourront interagir avec une borne IA de 65 pouces, installée dans le hall de leur lycée. Ces interactions avec la borne, qui peut endosser le rôle de personnalités comme Albert Einstein ou Arthur Rimbaud, ont pour but d’impacter positivement la perception qu’ont les jeunes de leur environnement », souligne-t-il. Concrètement, les jeunes posent des questions, oralement, à l’outil, qui peut également leur afficher des contenus pédagogiques interactifs en lien avec le programme scolaire. L’impact attendu est notamment qu’ils soient moins happés par les écrans de leurs smartphones. « La borne affichera notamment des œuvres d’art à découvrir tous les jours ainsi que des textes visant à développer le vocabulaire des lycéens », ajoute Guillaume Sevin.

Des mesures d’impact à venir

Surtout, les jeunes pourront co-concevoir, dans le cadre d’ateliers, des contenus qui seront ensuite affichés sur la borne afin qu’ils soient acteurs du fonctionnement du programme. « En leur permettant d’adopter ce dispositif et de contribuer à son fonctionnement, nous souhaitons créer un climat de curiosité et de bienveillance vis-à-vis de l’expérimentation », explique-t-il. Par ailleurs, le déroulement du projet sera régulièrement ponctué de mesures d’impact. Des formulaires, partages d’expérience et retours d’usage seront analysés en vue de mesurer la portée du projet, qui pourrait être transposer dans d’autres établissements. À noter que la borne fera l’objet d’une démonstration publique le 15 novembre, soit après deux mois d’expérimentation, à l’occasion de l’anniversaire des 30 ans de l’établissement auquel seront présents des élus et des personnels éducatifs.

 

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