Lancée en décembre 2024, ALIAD Education propose des « bulles immersives » nomades. L’objectif ? Stimuler, par l’immersion, la curiosité et la mémorisation des enfants du CP à la 6e, via des explorations éducatives. Les explications de d’Anthony Troublé, co-fondateur.
Pourquoi avez-vous créé ALIAD Education ?
Après une expérience de 15 ans dans l’innovation et la Tech, la crise du Covid-19 m’a donné envie de transposer mes compétences au service de l’éducation. J’ai intégré le DU de neuroéducation de l’Université de Paris, qui m’a offert une bonne connaissance de l’état de l’art en sciences de l’éducation, en même temps qu’un contact étroit avec des enseignants. Ensemble, nous avons travaillé sur la reproduction sociale. De là est née l’idée de faire vivre à tous les élèves – surtout les plus défavorisés – des expériences immersives équivalentes à celles que vivent (par les voyages par exemple) les enfants de milieux plus aisés. Ayant exploré la réalité virtuelle, j’ai constaté qu’elle ne convenait pas aux contraintes de l’école primaire. J’ai alors imaginé une solution permettant de faire vivre des expériences équivalentes aux sorties scolaires : des salles immersives nomades, capables de se déplacer comme les cinémas itinérants d’autrefois. Après deux ans de R&D, un premier déploiement sur le terrain a pu avoir lieu en décembre 2024, avec un contenu consacré au système solaire pour le cycle 3.
Que propose votre solution ?
ALIAD Education installe directement dans les écoles des salles immersives nomades destinées aux élèves du CP à la 6e. Concrètement, au sein d’un octogone de projection à 360°, les élèves vivent des expériences conçues pour les matières où le sentiment de présence apporte une vraie valeur ajoutée, comme les sciences (via des expériences immersives faisant découvrir le corps humain par exemple) ou l’histoire (avec la possibilité de dialoguer avec des enfants de l’Antiquité égyptienne). Co-construits avec des enseignants et des experts en neurosciences, les contenus sont structurés en trois temps : une narration immersive ; des interactions collaboratives en petites équipes où les élèves manipulent, explorent et résolvent des situations ; et, enfin, un quiz individuel adaptatif pour respecter les niveaux de connaissances de chacun. Par ailleurs, un animateur accompagne la journée d’exploration, tandis que les enseignants reçoivent un livret pédagogique pour préparer et prolonger l’expérience en classe.
Quels sont vos projets ?
Nous souhaitons développer un nouveau module tous les deux mois pour constituer un catalogue couvrant tout le programme scolaire. Jusqu’ici, environ une centaine de classes, représentant 2000 élèves, ont déjà expérimenté nos immersions. Sur le plan technologique, nous développons actuellement des personnages en 3D plus expressifs grâce aux technologies du jeu vidéo. En parallèle, nous élargissons notre offre aux entreprises à travers Aliad Experience. Le but est d’accompagner la formation des adultes via des expériences de sensibilisation. Enfin, notre accompagnement par l’accélérateur pédagogique de Réseau Canopé devrait nous permettre d’étendre notre présence partout en France.