Créée en août 2023, Co-Idea propose des solutions pour dynamiser l’apprentissage en salle de classe en rendant les apprenants plus actifs. Le but ? Faire en sorte qu’ils développent leurs soft skills grâce à une plateforme en réalité augmentée. Les explications de Philippe Guiraudeau, président.
Comment la solution Co-Idea a-t-elle été créée ?
Co-Idea est issu du consortium de recherche e-TAC soutenu par le ministère de l’Éducation nationale dans le cadre des appels à projets e-FRAN (espaces de formation, de recherche et d’animation numérique). Le but de ce projet de recherche était de développer des outils favorisant l’apprentissage collaboratif à l’école grâce à des interfaces tangibles et augmentées. Notre solution a donc été pensée pour hybrider les méthodes de travail traditionnelles (le papier-crayon) et les activités numériques sur ordinateur pour favoriser la collaboration et le développement de compétences transversales. Dans ce cadre, nous avons déployé 12 dispositifs dans deux collèges du département de la Moselle et nous avons récolté des retours d’expérience positifs indiquant notamment de bons taux d’engagement et de satisfaction.
Que propose votre solution ?
La société a officiellement été lancée en août 2023 pour sécuriser et valoriser notre technologie de réalité augmentée. Celle-ci utilise un vidéo projecteur et une caméra qui projette du contenu sur une table autour de laquelle se réunissent les apprenants avec leur professeur. Elle rend tout type de contenu numérique manipulable avec les mains. Aujourd’hui, nous travaillons en particulier sur le développement des soft skills des apprenants du supérieur ou en formation professionnelle à travers des activités pédagogiques collaboratives. Concrètement, l’objectif est de faire travailler plusieurs personnes, autour d’une table, sur des contenus interactifs qu’elles vont pouvoir manipuler. Le formateur peut ainsi s’appuyer sur notre outil pour travailler avec ses apprenants sur des thématiques comme la gestion de projet, la formation aux soft skills, le brainstorming… La plateforme facilite à la fois l’interactivité avec le contenu qu’il faut s’approprier (textes, vidéos, photos à manipuler sur la table) et entre les personnes, notamment via un système d’orchestration qui régule, par exemple, le niveau de bruit produit au sein du groupe.
Quels sont vos projets ?
Nous avons travaillé avec plusieurs acteurs de la sphère éducative comme le ministère de l’Éducation ou Réseau Canopé. Nous sommes également accompagnés par l’institut de recherche Inria. Actuellement, la plateforme est encore en phase de lancement. Nous développons ainsi le prototype en vue de lancer les premiers dispositifs dans les salles de cours pour l’enseignement supérieur et la formation professionnelle au deuxième semestre 2024. Notre but, au cours de cette phase de recherche et développement, est de faire monter à niveau la technologie pour qu’elle puisse être utilisable dans des contextes très différents par les enseignants et les apprenants.
