Lancée en 2024, Dinobot est une solution bientôt référencée au GAR qui permet aux enseignants de mettre en place des pédagogies personnalisées pour leurs élèves, en fonction de leurs niveaux. Les explications de Yadem Benmessaoud, co-fondateur.
Pourquoi avez-vous lancé Dinobot ?
J’ai grandi dans une culture d’exigence scolaire et intégré l’École centrale de Lyon avant de devenir enseignant en France puis à Dubaï. Durant mes années d’enseignement, j’ai constaté que la réussite scolaire transformait la vie d’une personne, indépendamment de son milieu social. Elle élargit ses horizons et renforce l’estime de soi. Mon projet est donc né d’un constat humain autant que pédagogique : le potentiel de chaque élève mérite d’être révélé et accompagné. Après avoir fondé une première entreprise de soutien scolaire en 2017, j’ai décidé de me tourner vers l’intelligence artificielle car je suis convaincu que cette technologie permet de mieux remédier aux lacunes. Développé par la société OuiActive que j’ai créée en 2024, Dinobot porte ainsi l’ambition de donner à chaque élève les moyens de réussir selon son rythme et ses besoins.
Concrètement, que propose votre solution ?
Dinobot est une plateforme d’IA pensée pour fonctionner en écosystème avec l’établissement, les enseignants et les élèves. L’objectif est de permettre aux équipes pédagogiques de définir les méthodes d’enseignement qui sont propres à leurs programmes. De leur côté, les enseignants génèrent des fiches d’exercices et des évaluations, que les élèves peuvent réaliser sur papier ou en ligne. La solution, qui est en cours d’accrochage au GAR, devrait être intégrée dans les ENT des collèges et des lycées dans les prochaines semaines. En parallèle, une version B-to-C permet aux familles d’utiliser l’outil de manière autonome, avec un accompagnement IA qui ne donne pas de réponses mais guide l’élève dans son parcours d’apprentissage. L’élève peut faire des exercices personnalisés selon son niveau et s’entraîner sur les sujets du brevet et du bac des cinq dernières années. Enfin, nous menons un POC avec emlyon business school, qui a choisi Dinobot comme terrain d’expérimentation pour les enseignants qui souhaitent explorer de nouvelles approches pédagogiques. Si les résultats sont concluants, l’école envisage d’étendre l’usage à l’ensemble de ses matières.
Quels sont vos projets ?
La solution compte 120 000 utilisateurs dont 5000 enseignants. Elle a également été désignée lauréate régionale de « Talents des Cités » à Lyon et fait partie des projets sélectionnés pour la phase nationale du concours. Nous développons actuellement une version mobile de l’outil (iOS et Android) ainsi que des parcours d’apprentissage personnalisés financés par le dispositif Édu-Up du ministère de l’Éducation. Nous travaillons également sur l’amélioration de l’interface enseignant via un soutien de la BFTE (Bourse French Tech Émergence). De nouvelles briques devraient bientôt arriver, comme des fiches de révision incluant des cours et des flashcards. Enfin, la génération d’exercices va devenir plus simple en laissant aux enseignants la possibilité d’indiquer leurs objectifs et les compétences qu’ils souhaitent faire acquérir à leurs élèves.
