La crise du Covid-19 a forcé le monde de l’éducation à s’adapter à de nouveaux usages. Habitués à ces nouveaux paradigmes, l’écrasante majorité des acteurs ne se contentent plus d’en apprécier les meilleures pratiques, mais réclament des évolutions supplémentaires, selon une étude OpinionWay pour Logitech.
Pour maintenir la continuité pédagogique, plusieurs dispositifs de collaboration en ligne ont été déployés lors de la crise sanitaire. Ce tournant constitue un phénomène irréversible dans le monde de l’enseignement, comme le révèle une étude de Logitech, éditeur de solutions éducatives hybrides, réalisée en juin 2021 avec OpinionWay, auprès de 204 enseignants et 325 étudiants du supérieur. Selon cette enquête, leurs retours d’expérience sont presque unanimes : ils sont 75 % à être favorables à l’évolution des formats d’apprentissage et à penser qu’il est primordial de développer davantage les méthodes d’apprentissage qui reposent sur des technologies adaptées afin d’améliorer l’enseignement à distance.
« Manque de préparation » au passage au distanciel
Mal vécu, le passage forcé aux cours à distance imposé par la pandémie a été « difficile » pour 52 % des élèves et enseignants. Bien que les nouvelles méthodes d’enseignement aient rapidement pris une place prépondérante dans leur vie, la majorité d’entre eux n’étaient pas préparés à ce changement. 62 % des élèves interrogés constatent qu’il y a eu un « manque de préparation à ce passage accéléré vers le digital ». Par ailleurs, si 77 % des enseignants se disent « à l’aise » avec les nouveaux formats de cours en visioconférence, il subsiste encore des réticences. Le frein principal à ces nouveaux modèles serait l’inadaptation des outils mis à disposition des enseignants et des étudiants dans les établissements. Selon l’étude, nombreux sont les établissements qui ne disposent pas d’outils (notamment de solutions vidéo collaboratives) suffisamment adaptés à ces formats de cours. Et pour que les cours hybrides se déroulent correctement, 91 % des enseignants estiment qu’il est nécessaire d’investir dans des outils spécifiques et de qualité.
Le rôle de l’enseignant doit se transformer
63 % des étudiants pensent que les cours se maintiendront à distance après la crise. Un chiffre qui témoigne d’une tendance de fond vers l’hybridation des enseignements qui allie enseignement et activités pédagogiques à la fois en présentiel et à distance. Du côté des enseignants, de nouvelles méthodes pédagogiques devraient voir le jour. En effet, 71 % des étudiants et 58 % des enseignants interrogés jugent qu’une transformation plus profonde du rôle de l’enseignant est nécessaire. En outre, ils sont 56 % à imaginer les futures salles de classes hybrides comme un univers numérisé favorisant l’utilisation des nouvelles technologies pour l’apprentissage et l’enseignement.