Face à la prolifération des fake news et de commentaires haineux sur les réseaux sociaux, les jeunes ont plus que jamais besoin d’une éducation aux médias. La plateforme vidéo Spicee Éduc a justement décidé de se spécialiser sur le sujet. Le but ? Fournir aux enseignants des ressources de sensibilisation en complément de leurs cours.
Lutter contre le fléau de la désinformation n’est pas chose aisée. Le phénomène est tel que les enseignants doivent mobiliser des ressources ainsi que des contre-arguments de poids pour faire face aux fake news véhiculées par des influenceurs véreux sur Internet. De ce besoin est né le volet éducation de Spicee, une plateforme de streaming née en 2015 qui produit, édite et diffuse des documentaires et des reportages. Aujourd’hui, elle dénombre 200 contenus dédiés aux collégiens, lycéens et bientôt aux écoles de primaire et aux entreprises. « Dès sa création, Spicee a souhaité lutter contre la désinformation en produisant des documentaires dédiés et en intervenant dans des écoles à la demande d’enseignants de formateurs », raconte Adélaïde Genuyt, directrice des opérations.
Une plateforme au secours des enseignants
C’est en 2021 que Spicee a officiellement décidé de mettre ses vidéos à la disposition de la communauté éducative à travers une nouvelle ressource numérique dédiée aux collèges et aux lycées : Spicee Éduc. En plus de barrer la route au mensonge et aux thèses complotistes, les ressources qu’elle produit entendent aider les jeunes à développer leur esprit critique et à mieux appréhender les enjeux du numérique et l’usage des réseaux sociaux. Les ressources sont, quant à elles, disponibles à travers plusieurs canaux : « Nos clients – collectivités, établissements d’enseignement scolaire en France ou à l’étranger, centres de formation – peuvent s’abonner à notre plateforme soit via le GAR, soit via e-sidoc, le portail documentaire porté par Réseau Canopé, soit encore via des portails privés qu’utilisent certaines régions comme eMLS ou la librairie LDE », précise-t-elle. Spicee Éduc fournit également des fiches pédagogiques visant à aider l’enseignant à identifier les contenus qui pourraient être utiles à sa discipline. « Avant d’organiser une séance de projection en classe, l’enseignant peut identifier le sujet susceptible de faire l’objet d’un débat pertinent avec ses élèves. Il peut également définir des activités pédagogiques en lien avec le sujet ou encore animer des ateliers en petits groupes. L’objectif est qu’il reste maître de sa séance et qu’il utilise simplement nos contenus en appui de son cours », poursuit-elle.
La désinformation : une thématique transverse
Histoire, géographie, français, mathématiques… Toutes les disciplines sont aujourd’hui confrontées à la nécessité de lutter contre les informations erronées qui pullulent sur les réseaux sociaux. Il arrive ainsi que des enseignants adressent des demandes de création de contenus spécifiques sur des sujets comme le fonctionnement des algorithmes de TikTok. « Leur but est d’expliquer à leurs élèves de quelle manière les réseaux sociaux favorisent la désinformation, font émerger des informations racistes ou alimentent le harcèlement », souligne-t-elle. Concrètement, les contenus vidéo peuvent être des pastilles de quelques minutes (animées par des journalistes ou des enseignants) ou de longs documentaires de 50 à 90 minutes qui décryptent dans leur intégralité des actualités ou des faits de société majeurs comme les théories du complot liées aux attentats du 11 septembre 2001.
