Lancé en décembre 2024, Whodunit est un serious game inspiré du Cluedo géant et d’une murder party. Son objectif ? Permettre aux organisations d’accueillir de manière ludique leurs nouveaux arrivants.
Donner des clés aux entreprises pour améliorer leur politique d’onboarding. C’est le défi qu’ont souhaité relever Ségolène Trapletti et Julia Vidile, deux ingénieures pédagogiques. En 2024, elles ont lancé Whodunit, un jeu d’enquête qui se pratique à la fois en présentiel et à distance. Son but est d’inciter les nouveaux embauchés à mieux s’intégrer. « Lorsque j’étais bibliothécaire, j’ai constaté que les formations menées pour assurer l’onboarding de nouveaux salariés étaient confuses, qu’elles n’atteignaient pas leurs objectifs. Nous avons donc imaginé un format de jeu à la fois ludique et pédagogique pour rendre l’onboarding plus efficace », explique Ségolène Trapletti.
Mener des enquêtes pour se familiariser avec l’entreprise
Le jeu, qui dure 1h30, est destiné à prioriser les informations à connaître pour les nouveaux venus dans les organisations. En participant au jeu d’enquête, les apprenants endossent différents rôles – détectives, suspects – et se familiarisent progressivement avec différents éléments comme l’organigramme de l’entreprise ou ses enjeux de sécurité. « L’objectif est qu’ils aient un aperçu global du fonctionnement de l’entreprise. L’idée est aussi de permettre aux formateurs d’enseigner tout en faisant en sorte de ne pas le faire », résume Julia Vidile. Exemple de cas d’usage : mener une enquête sur le vol d’un ordinateur contenant des informations sensibles. En enquêtant collectivement, les apprenants apprennent à se connaître ainsi qu’à identifier les problématiques principales de l’entreprise. Les enjeux de formation étant toujours singuliers, Whodunit est conçu sur mesure.
Développer les soft skills
En plus de l’onboarding, le jeu peut être déployé dans des contextes de formation variés. « En fonction de leurs objectifs pédagogiques et des publics qu’ils ciblent, les formateurs peuvent s’approprier l’esprit du jeu en déclinant le format de l’enquête à d’autres thématiques de formation. Dans tous les cas, le jeu permet de développer les compétences comportementales puisqu’il favorise, grâce à l’immersion, le travail en équipe et le raisonnement logique », souligne Julia Vidile. À la fin du jeu, un temps de débriefing permet de faire le point sur les connaissances acquises.
Les conceptrices du jeu proposent également d’accompagner les utilisateurs dans le déploiement du jeu via des séances d’initiation en ligne. Ces dernières ont pour but de donner des conseils sur la manière de créer des personnages, de scénariser l’enquête… « Le but est également d’autonomiser les entreprises dans la conception du jeu en fonction de leurs besoins », ajoute-t-elle. Dès cet été, Whodunit sera déployé dans les bibliothèques qui souhaitent former leurs jeunes recrues ou accueillir de façon ludique les groupes scolaires. « Enfin, nous lançons à la rentrée des ateliers de conception pour aider les pédagogues à créer leur propre jeu », conclut Ségolène Trapletti.
