À l’approche de l’élection présidentielle, les acteurs de la sphère de l’éducation estiment que le sujet de l’école n’est pas assez pris en considération dans les débats. Pourtant, plusieurs réformes sont attendues. Nous avons donc demandé à Alban Miconnet, Principal CEO de Kwark Education, les mesures qu’il mettrait en œuvre s’il était élu président de la République !
« Si j’étais élu président de la République, j’impulserais en priorité cinq réformes visant à mieux souder la communauté éducative. J’instaurerais d’abord un service civique numérique obligatoire de deux jours durant lesquels tous les citoyens apprendraient à utiliser les outils digitaux, à mieux connaître les dispositifs légaux en matière d’usages du numérique et à comprendre les enjeux de la responsabilité individuelle et citoyenne dans ce domaine. Parce que l’éducation est l’univers par excellence où tous les citoyens – étudiants, apprenants, professeurs, parents d’élèves, entreprises, alternants… – doivent se réunir pour partager des valeurs communes, ce dispositif viserait à ancrer des pratiques partagées et aurait pour principal objectif de les sensibiliser à des enjeux collectifs comme le cyber-harcèlement. Ensuite, je mettrais en place, pour chaque élève, une « allocation du premier équipement ». Elle leur permettrait de financer les outils numériques dont ils ont besoin ainsi que leur connexion à Internet. Je rendrais également obligatoires les formations au numérique pour les équipes pédagogiques afin qu’elles intègrent l’utilisation des outils digitaux dans leurs pratiques pédagogiques et qu’elles assurent des classes inversées et la collaboration à distance. Par ailleurs, je ferais du métavers le « campus de la République », un campus virtuel en 3D où les apprenants pourront se rencontrer, apprendre ou encore partager des pratiques. Enfin, je regrouperais, également au sein d’un système de métavers, tous les acteurs concernés par le domaine des compétences. Ce dispositif public permettrait à chaque citoyen de se former, de s’orienter et d’être accompagné par les services de l’État comme Pôle Emploi ou les conseillers d’orientation, sans obligation de déplacement. Les déserts administratifs liés au domaine de l’éducation et de l’orientation seraient ainsi fortement réduits. »