Bien que chaque projet pédagogique et chaque organisation soient uniques, mener un projet d’immersive learning comporte des étapes fondamentales qui constituent des invariants. Voici 4 étapes clés pour construire un projet réussi et l’améliorer de façon continue.
S’acculturer et se former
Pour comprendre ce que l’apprentissage immersif peut apporter aux apprenants, il est essentiel que les enseignants ou les formateurs s’acculturent eux-mêmes à cette modalitépédagogique. Il est utile, dans ce cadre, d’échanger avec des pairs pour obtenir des retours terrain et de capitaliser sur les erreurs qu’ils ont pu faire. Mais s’il existe de nombreux acteurs qui proposent de concevoir et réaliser des projets immersifs, moins répandus sont ceux qui transmettent les fondamentaux de l’immersive learning. Dans son guide « Tout savoir sur l’immersive learning », l’association France Immersive Learning donne une liste d’organismes de formation capables d’accompagner les formateurs dans l’appropriation des fondamentaux.
Poser le cadre du projet
C’est une étape indispensable pour convaincre des sponsors et les parties prenantes de la pertinence du projet de formation immersive. Il s’agit de définir les enjeux et d’expliquer lechoix de cette modalité. Concrètement, il faut clarifier l’intention pédagogique, lister les équipements et les aménagements envisagés, identifier les parties prenantes à mobiliser (experts métier, pédagogues, formateurs, producteurs de contenus, organismes de formation…) et définir ses KPI (indicateurs de suivi et de succès du projet immersif) qui permettront d’établir un bilan de l’expérience.
Lancer et conduire le projet
Cette étape comprend une phase de définition de la méthodologie. Il en existe plusieurs : la méthode SAM (qui implique un processus itératif permettant des ajustements continus), la méthode ADDIE (qui suit une approche linéaire), le LXD (une approche qui allie des éléments de design d’interaction, de la psychologie cognitive et de l’expérience utilisateur)…Ensuite, une étude de faisabilité (coûts, RH requises…) doit être effectuée. Dans ce cadre, un prototypage à petite échelle doit être réalisé pour tester la faisabilité technique du projet. Laconception pédagogique, la production des contenus immersifs et le déploiement permettront, enfin, de dresser un bilan global. « À ce stade, les indicateurs de succès et les KPIs sont analysés pour comprendre les réussites et les axes d’amélioration du projet », précise le guide.
Améliorer en continu
Après avoir dressé le bilan de l’expérience et identifié les pistes d’amélioration, l’étape suivante est de mettre en œuvre ces améliorations de manière structurée. L’objectif est decréer un cycle d’amélioration continue qui implique régulièrement les apprenants, les formateurs et d’autres parties prenantes pour faire des ajustements basés sur des données et des retours qualitatifs. « Il s’agit d’une démarche proactive qui ne se contente pas d’attendre la fin d’une session ou d’un programme pour apporter des modifications, mais qui les implémente au fur et à mesure que les données liées aux indicateurs de succès ainsi que les feedbacks des parties prenantes sont collectés », souligne le guide. Si cette étape est cruciale, c’est parce qu’elle permet surtout de garantir que le projet reste aligné avec les besoins desapprenants et les objectifs pédagogiques.