Bookinou, la conteuse éditée par la société Pimely pour les enfants de 2 à 7 ans, se lance dans un nouveau modèle économique basé sur le prêt. L’objectif ? S’adapter aux besoins des établissements scolaires, qui souhaitent expérimenter les EdTech avant de les déployer à large échelle.
Lancée en 2018, Bookinou est une conteuse qui, grâce à une application gratuite, permet de faire écouter aux enfants des histoires racontées par la voix de leurs proches (parents, frères ou sœurs, instituteurs…). Aujourd’hui, la société propose 300 titres sur sa « Bookithèque », des histoires éditées par 30 maisons d’édition jeunesse préenregistrées en version audio. Adoptée par 4500 écoles de l’éducation nationale, la société lyonnaise se lance maintenant dans un nouveau modèle économique qui prévoit la possibilité, pour l’établissement, d’emprunter le matériel avant de décider de l’acquérir en vue d’un usage à plus large échelle.
Un modèle gagnant-gagnant
La décision des fondateurs de se lancer dans le modèle du prêt provient d’un constat de décalage entre l’éducation nationale et les start-up. « Beaucoup d’enseignants et de collectivités nous demandent de pouvoir tester le produit avant d’en faire l’acquisition et le déployer à grande échelle sur un territoire. De notre côté, nous avons des contraintes économiques puisque nous n’éditons pas simplement une application, mais également un outil hardware », explique Vincent Gunther, co-fondateur. La société Pimely a ainsi décidé de proposer Bookinou en prêt à toutes les écoles du premier degré afin qu’elles puissent expérimenter l’équipement avant de l’adopter. Concrètement, les enseignants doivent s’inscrire sur la plateforme avant le 18 juin. Le prêt est gratuit, seule une participation de 15 euros est demandée pour couvrir les frais de gestion et d’envoi (aller et retour) de l’outil. Par ailleurs, chaque école est livrée la semaine du 3 juillet pour une durée de six mois. « À l’issue du prêt, l’enseignant peut renvoyer le Bookinou sans frais ou bien le « racheter » au tarif de 54,90 euros, la participation de 15 euros étant déduite du prix public », détaille-t-il.
« Convaincre par l’usage »
Comptant 10 000 enseignants utilisateurs partout en France, l’entreprise souhaite, à travers cette nouvelle offre, convaincre un maximum d’établissements scolaires. « Nous dénombrons déjà 200 prêts et nous souhaitons aller plus loin. Si ce modèle fonctionne, nous l’inscrirons dans la durée. Nous voulons convaincre par l’usage pour garantir une utilisation dans le temps. Un programme d’accompagnement à la prise en main de l’outil et de formation est d’ailleurs organisé pour aider les enseignants dans leurs premiers pas », conclut-il.
