Ce sont les formations en intelligence artificielle et dans le secteur de la petite enfance qui ont le plus attiré les Français en 2024. Zoom sur les chiffres clés publiés dans le baromètre 2025 de la formation professionnelle édité par Maformation, qui a analysé 149 190 800 recherches sur son site.
« Les formations les plus demandées en 2024 concernent des métiers essentiels et ancrés dans le paysage de l’emploi », explique Maformation dans son baromètre 2025 de la formation professionnelle. La petite enfance arrive largement en tête avec plus de 44 200 mises en relation, suivie de près par le secrétariat (34 600 demandes) et les formations pour devenir secrétaire médical (28 200 demandes). « Ces professions, en tête depuis plusieurs années, continuent d’attirer de nombreux candidats, en quête de débouchés concrets. » Les formations pour devenir aide-soignant ont, quant à elles, connu une explosion en 2024. « Elles gagnent 14 places en un an, passant de la 22e position en 2023 à la 8e en 2024 ». Une progression qui s’explique par les tensions dans le secteur de la santé. C’est loin d’être une surprise : la progression de l’usage de l’IA dans tous les domaines stratégiques se reflète dans les tendances de formation. En 2025, cette progression continue avec des premiers signaux très forts : plus de 58 900 recherches ont été réalisées sur la plateforme en février 2025 contre 24 400 en février 2024, soit une augmentation de 140 %. « En 2023, les formations en IA étaient quasi-inexistantes sur Maformation. En 2024, elles figurent dans le top des domaines de formation, signe d’une demande croissante des professionnels souhaitant s’initier ou se spécialiser dans ce domaine en plein essor. »
Un pic de recherches en septembre et octobre
L’analyse des recherches sur Maformation révèle une nette saisonnalité des demandes de formation. Les mois de septembre et octobre concentrent 22 % des recherches annuelles, confirmant que la rentrée est une période stratégique pour les organismes de formation. « Ce phénomène s’explique par une envie de renouveau professionnel après l’été et l’opportunité d’utiliser les budgets de formation avant la fin de l’année », indique Maformation. À l’inverse, les mois de mai et juin ont connu un net ralentissement, avec seulement 12 % des recherches de formation via le CPF. « Cette baisse s’explique en grande partie par l’instauration du reste à charge, une mesure appliquée le 2 mai 2024 et qui oblige les bénéficiaires du CPF à contribuer à hauteur de 100 euros pour financer leur formation. Cette participation a pu constituer un frein pour certains Français, les incitant à reporter ou à renoncer à leur projet de formation. »
