Rendre les mathématiques plus ludiques telle est l’ambition de Prof en Poche. Pour y parvenir, la société mise sur son outil phare : Mathia. L’objectif de cet assistant pédagogique est d’accompagner les professeurs pour faire aimer cette discipline à tous les élèves du CP au CM2. Les explications de Vincent Escudé, co-fondateur.
Comment avez-vous créé Prof en Poche ?
Parmi les 4 co-fondateurs, trois sont non seulement frères et sœurs mais aussi les enfants des fondateurs de l’entreprise « Les cours Pieber », un réseau de 12 écoles créées en 1983 et spécialisées dans le soutien scolaire. En 2013, nous avons repris l’entreprise familiale et nous avons commencé à la transformer numériquement en créant Prof en Poche. L’idée était de transformer ce réseau de soutien scolaire en learning lab : nous travaillons, avec des enseignants et des élèves, à co-construire des solutions numériques d’apprentissage en vue de les mettre sur le marché. Aujourd’hui, Prof en Poche souhaite offrir un champ d’application plus large à ses outils numériques à l’échelle nationale voire internationale.
Que propose votre solution ?
Prof en Poche est un éditeur d’outils numériques dont la ressource principale est l’application Mathia. Il s’agit d’une solution qui se destine au cycle 2 et qui vise à faire enseigner autrement les mathématiques. Mathia est lauréate d’un P2IA (Partenariat d’innovation et intelligence artificielle), le premier marché public en Europe dont le but est de faire rentrer les atouts l’IA dans la salle de classe. Dans ce cadre, Mathia a été bêta-testée par 150 enseignants dans 9 académies. Aujourd’hui, nous sommes dans la dernière étape du P2IA, qui est une phase de distribution. La solution est ainsi financée par le ministère de l’Éducation et mise à disposition gratuitement des enseignants, qui sont actuellement 3000 à l’utiliser. Concrètement, elle vise à « voir et parler les maths » puisqu’elle est dotée d’un outil de reconnaissance vocale qui permet à l’enfant de répondre à des questions en langage naturel. Via une autre IA, il peut également y répondre par écrit. L’objectif est de faire de cette solution un outil inclusif que peuvent également utiliser les élèves malvoyants et malentendants.
Quels sont vos projets ?
Nous souhaitons décliner notre offre pour les cycles 3 et 4. Ce sont les projets sur lesquels nous insistons pour l’année 2023 en nous appuyant sur une collaboration renforcée avec des enseignants en collège sur la partie pédagogique et didactique. Nous poursuivrons également les travaux que nous menons avec des laboratoires de recherche comme SUPAERO, sur le volet intelligence artificielle. Enfin, nous comptons mener un travail de communication important pour encourager les enseignants à utiliser Mathia.