Simango créé un « hôpital augmenté » pour former des soignants

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Pour faire découvrir de nouvelles manières d’apprendre à ses personnels, le Centre hospitalier de l’Ouest Vosgien a adopté la solution Simango. Via un « hôpital augmenté », l’EdTech permet notamment aux apprenants de se trouver dans des blocs opératoires et de maîtriser les risques d’incendie. Retour d’usage.

Dans ses établissements répartis sur deux sites (Vittel et Neufchâteau), situés à 50 km l’un de l’autre, le Centre hospitalier de l’Ouest Vosgien a adopté la solution Simango. L’objectif : massifier le recours des apprenants à des ressources d’apprentissage immersives. « Nous avons plusieurs offres de soins qui vont de la maternité jusqu’à la gériatrie. Nous prenons donc en charge un large panel de patients. Nos établissements comprennent également des services plus techniques, des blocs opératoires, des services médico-techniques (laboratoires, centres d’imagerie), des services d’hébergement avec de la médecine générale ainsi que des EHPAD », explique Karine Py, responsable qualité et gestion des risques. Au total, ce sont plus de 1200 agents – répartis dans différents lieux – qui doivent être régulièrement formés, ce qui pose des difficultés en matière de formation.

La réalité virtuelle pour maîtriser les risques incendie

Le Centre hospitalier propose plusieurs types de formation, dont des formations générales destinées aux nouveaux arrivants. « Nous avons adopté la solution Simango pour les former à la prévention des risques d’incendie, à l’utilisation des extincteurs, à l’évacuation des personnes… La formation leur permet de réaliser des actions concrètes, comme trouver les portes coupe-feu. Ces simulations sont plus coûteuses et difficiles à réaliser dans la vie réelle », explique-t-elle. Concrètement, les apprenants s’immergent dans un univers virtuel via leur PC et s’exposent à des scénarios pédagogiques co-construits avec les équipes de Simango. L’EdTech propose également des contenus pédagogiques accessibles via des casques de réalité virtuelle. « Ces ressources concernent en particulier la formation à l’hygiène et la qualité de service. Les personnels peuvent également consulter les dossiers des patients, interagir avec des patients et des collègues virtuels, apprendre à administrer des médicaments », souligne Karine Py.

Apprendre par le droit à l’erreur

L’avantage de se former à la réalisation de gestes complexes dans des univers 3D est surtout le droit à l’erreur. « Les personnels peuvent se trouver dans des blocs opératoires et identifier différents types d’erreurs. Il leur est donc possible de se tromper sans que cela n’engendre de conséquences graves. » Par ailleurs, ils sont guidés durant leur parcours par le logiciel, qui les aide à trouver des erreurs, corriger des gestes, accéder à des explications détaillées… « À la fin du parcours, l’apprenant obtient un score. Il peut ensuite s’immerger de nouveau, et autant de fois qu’il le veut, dans le scénario. Cela lui permet de se positionner et de savoir s’il s’est amélioré », ajoute-t-elle. En tant d’administrateur de la solution, le Centre hospitalier a la possibilité de modifier ou compléter les formations en fonction de ses besoins spécifiques.

Le virtuel pour ne pas être jugé

Selon Karine Py, les apprenants de l’hôpital apprécient le recours à d’autres manières d’apprendre. « Nous proposons des formations classiques. Puisqu’elles sont très théoriques, c’est plutôt le virtuel qui permet à nos équipes de mettre concrètement en œuvre leurs connaissances. » Enfin, puisqu’ils se trouvent seuls dans l’environnement d’apprentissage, ils ne sont exposés à aucun jugement de la part de leurs pairs. « Cela contribue également à augmenter leur engagement », ajoute-t-elle. Mais le virtuel n’est pas toujours la panacée. « Les casques VR ont l’inconvénient de ne pas être disponibles pour tout le monde en même temps. Par ailleurs, un formateur doit à chaque fois en expliquer le fonctionnement », nuance-t-elle.

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