Selon le baromètre ISTF de l’employabilité dans le digital learning, le marché du e-learning poursuit sa croissance. Le poste de « concepteur digital learning » reste, pour la troisième année consécutive, le plus recherché par les recruteurs. Zoom sur les chiffres clés de cette 4e édition.
Concepteur digital learning : le poste le plus recherché
Selon le 4e baromètre de l’ISTF, qui s’appuie sur une enquête menée en 2025 auprès de 296 professionnels de la formation, le poste de concepteur digital learning est le plus recherché par les recruteurs (26 % des offres recensées contre 23 % l’année dernière). Une tendance qui confirme les priorités du secteur : la conception de ressources pédagogiques adaptées aux nouveaux usages. Ce métier est suivi par les chefs de projet digital learning, qui occupent la 2e position avec 18 % des offres, les formateurs digitaux (14 %) et les learning success managers chargés de l’animation des communautés apprenantes (13 %). Les responsables de formation (6 %) et les tuteurs ou coachs (5 %) sont, quant à eux, les métiers les moins recherchés. Sans surprise, l’intelligence artificielle gagne en importance avec l’émergence du poste d’« IA Learning Specialist », qui passe de 3 % à 9 % des intentions de recrutement.
87 % des entreprises ont adopté le e-learning
Le marché du e-learning a connu une croissance cumulée de 900 % depuis l’année 2000. Ce n’est pas une surprise : aujourd’hui, ce sont 87 % des entreprises françaises qui utilisent des solutions e-learning. 37 % des répondants considèrent que le digital learning améliore l’efficacité pédagogique des formations et 85 % estiment que le digital learning est une opportunité pour leur carrière.
Les grandes métropoles restent les plus dynamiques
La région parisienne et les grandes métropoles demeurent des lieux de forte attractivité pour les métiers du digital learning. Cette année, on note toutefois une évolution : Toulouse quitte le top 4, remplacée par Montpellier, tandis que Rennes prend la place de Nantes. Il peut sembler paradoxal que ces métiers – associés à la formation à distance – soient concentrés dans les grandes villes. Cependant, « il est logique que les principaux bassins d’emploi soient toujours liés à des métropoles dynamiques dans lesquelles les sièges RH des entreprises s’installent », indique le baromètre.
Un salaire moyen de 39 000 euros en Île-de-France
La majorité des répondants estiment que leurs compétences en digital learning permettent d’augmenter leur salaire de plus de 15 %. Ces dernières sont ainsi devenues une norme attendue par les employeurs. « D’un côté, la valeur ajoutée de ces compétences est désormais bien intégrée dans les grilles salariales. De l’autre, leur diffusion plus large dans les métiers de la formation en fait une compétence attendue, voire incontournable. » Par ailleurs, en Île-de-France, le salaire moyen s’élève à 39 000 euros, contre 34 000 en province. « Cette différence reflète à la fois le coût de la vie et la concentration des grandes entreprises et institutions dans la région parisienne. Toutefois, l’écart tend à se réduire légèrement en passant de 20 % l’an passé à 14 % cette année », précise le baromètre. La réduction de cet écart s’explique notamment par la montée en compétences des acteurs en région.
Une production de contenus de plus en plus internalisée
La question de la production en interne ou en externe se pose encore. Mais les entreprises internalisent de plus en plus la création de leurs contenus de formation digitale. Selon l’enquête, seuls 15 % des contenus digital learning sont produits par des partenaires externes : agences de digital learning, freelances… Globalement, 51 % des répondants affirment qu’ils font produire les contenus par les concepteurs digital learning, 48 % par les formateurs et 40 % par les experts et formateurs occasionnels.